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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Alors même que Washington fait état de progrès Arafat plus pessimiste que jamais : le P.O. menacé d'un chaos total

Tandis que le département d’Etat affirmait avoir «progressé» dans ses efforts pour relancer le volet israélo-palestinien du processus de paix, Yasser Arafat faisait état de son scepticisme précisant qu’Israël «s’obstine à vouloir torpiller la paix» et que, dans cette éventualité, le Proche-Orient était menacé d’un «chaos total». Dans ce cas-là, le président palestinien a affirmé que toutes les options, y compris celle de l’action armée, étaient ouvertes pour les Palestiniens. Interrogé par le journal «Al-Wassat» sur les options palestiniennes en cas d’échec de l’initiative américaine visant à relancer le processus de paix, M. Arafat a affirmé que «toutes» les options étaient ouvertes. A la question de savoir si l’action armée figurait parmi ces options, il a répondu: «Ne m’en demandez pas plus, j’ai dit que toutes les options étaient ouvertes mais ne me demandez pas les détails». Les propos du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait fait planer il y a quelques mois la menace d’une annexion des territoires palestiniens si les Palestiniens proclamaient un Etat, constituent «la raison pour laquelle j’ai dit que toutes les options sont ouvertes», a dit M. Arafat. Il a admis qu’il était «incontestable» qu’une confrontation avec le gouvernement de M. Netanyahu nécessiterait de consolider l’unité nationale palestinienne. Netanyahu tergiverse toujours De son côté, et comme pour donner raison au président de l’Autorité palestinienne, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu continuait hier à cultiver le flou sur un retrait militaire partiel de Cisjordanie, provoquant l’exaspération de responsables palestiniens pour qui le processus de paix «est déjà mort». M. Shaï Bazak, porte-parole de M. Netanyahu, a réaffirmé à la radio militaire qu’Israël et l’Autorité palestinienne n’avaient «toujours pas réussi à surmonter leurs divergences». Il s’est refusé à faire le moindre pronostic sur la fin des négociations, qui traînent depuis des mois. Réagissant à ces tergiversations, le secrétaire général du gouvernement autonome palestinien, M. Ahmed Abdelrahmane, a dressé un avis de décès du processus de paix. «Il est mort (...), le temps est venu pour les Palestiniens de repenser leur position vis-à-vis du processus», a-t-il affirmé. En attendant, M. Netanyahu a une fois de plus réuni hier son mini-Cabinet de sécurité, composé de MM. Yitzhak Mordehaï, Ariel Sharon et Nathan Chtcharansky, respectivement ministres de la Défense, des Infrastructures et du Commerce et de l’Industrie. Aucune décision n’a été prise, selon la radio publique. Pour sa part, le chef de l’opposition travailliste israélienne Ehud Barak a déclaré hier que la majorité des Israéliens était favorable à la relance du processus de paix avec les Palestiniens, à l’issue d’un entretien au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak. «J’ai indiqué au président Moubarak que la majorité des Israéliens souhaitait la poursuite du processus de paix et l’instauration de la paix et de la sécurité dans toute la région», a indiqué aux journalistes M. Barak à l’issue de la rencontre. Au terme d’un entretien avec le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa, M. Barak a estimé, lors d’une conférence de presse, que la sécurité réclamée par M. Netanyahu était «utopique» et a souhaité que «le processus de paix démarre dans les prochains mois». «Seulement une séparation physique avec les Palestiniens assurera la sécurité d’Israël», a ajouté M. Barak, dont le parti s’est déjà dit favorable à un Etat palestinien. Selon lui, environ «75% des Israéliens veulent que la seconde phase du redéploiement (militaire israélien en Cisjordanie) soit appliquée». «Nous, au sein du Parti travailliste, croyons que la paix est le seul moyen d’assurer la sécurité aux citoyens d’Israël, il y a bien sûr des lignes rouges mais nous estimons que négocier avec les Palestiniens pourrait déboucher sur un accord sur le statut final» des territoires palestiniens. Il a en outre estimé que Benjamin «Netanyahu doit se rendre immédiatement à Washington pour conclure un accord sur la seconde phase du redéploiement et se lancer ensuite dans les négociations sur le statut permanent». (Reuters, AFP)
Tandis que le département d’Etat affirmait avoir «progressé» dans ses efforts pour relancer le volet israélo-palestinien du processus de paix, Yasser Arafat faisait état de son scepticisme précisant qu’Israël «s’obstine à vouloir torpiller la paix» et que, dans cette éventualité, le Proche-Orient était menacé d’un «chaos total». Dans ce cas-là, le président...