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Actualités - CHRONOLOGIE

Le bout du tunnel n'a jamais été aussi visible, déclare le chef de l'UNSCOM Butler optimiste : levée possible de l'embargo contre l'Irak en octobre (photo)

Le chef des inspecteurs de l’ONU pour le désarmement irakien (UNSCOM) Richard Butler s’est déclaré confiant hier en une possible levée à partir d’octobre de l’embargo pétrolier en vigueur depuis 1990 en donnant le coup d’envoi hier d’une phase accélérée du désarmement. En fin de soirée, la Maison-Blanche a voulu tempérer cet optimisme en indiquant par le biais de son porte-parole Michael McCurry que les Etats-Unis préféraient «attendre et voir». «Des inspecteurs de l’ONU ont commencé lundi matin cette nouvelle phase. C’est une bonne nouvelle», a déclaré M. Butler au lendemain de la signature d’un accord pour un plan d’action en deux mois. (VOIR AUSSI PAGE 7) M. Butler, que la presse irakienne qualifiait de «chien enragé» jusqu’à dimanche, et son interlocuteur irakien, le vice-premier ministre Tarek Aziz, se sont présentés ensemble, fait rarissime, devant la presse, après trois heures de discussions. «Je crois que nous serons en mesure en octobre de commencer à préparer un rapport final sur le paragraphe 22 (de la résolution 687 du Conseil de Sécurité votée en avril 1991), qui demande à l’Irak de prendre toutes les mesures pour achever son désarmement», a dit M. Butler. Ce paragraphe prévoit la levée de l’embargo frappant les exportations irakiennes, dont le pétrole, lorsque Bagdad aura demantelé ses armes de destruction massive. M. Butler, qui a donné rendez-vous à son interlocuteur irakien le 9 août, avant de quitter l’Irak pour le Koweit, a indiqué toutefois que, pour accélérer le processus de désarmement, il revenait à la partie irakienne de «faciliter l’accès aux équipements et documents afin que les inspecteurs puissent vérifier ce qu’il reste des armements de destruction massive dont dispose l’Irak». Se déclarant «très positif», M. Butler a estimé que «la lumière que l’on aperçoit au bout du tunnel maintenant n’a jamais été aussi visible». Le chef de l’UNSCOM a toutefois refusé de révéler les détails de l’accord. Bagdad a longtemps accusé l’UNSCOM d’être «manipulée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne» pour perpétuer l’embargo auquel il est soumis depuis son invasion du Koweit en 1990 et qui a été partiellement levé en 1996 dans le cadre de l’accord «pétrole contre nourriture» pour des raisons humanitaires. L’UNSCOM s’en défend en affirmant que l’Irak continue de lui cacher des informations sur son programme d’armement et de ne pas coopérer. Le dossier des armes biologiques inquiète le plus l’UNSCOM. Bagdad a nié jusqu’en juin 1995 avoir eu un quelconque programme d’armes biologiques. Depuis, il n’a fourni aucune information fiable sur ses activités concernant de telles armes, selon les inspecteurs de l’UNSCOM. Quant aux armes chimiques, Bagdad doit encore expliquer ce qu’il est advenu des ogives spéciales chimiques et biologiques pour ses missiles Al-Hussein d’une portée de 650 km. Il doit en outre rendre compte de ses efforts pour produire du gaz neurotoxique VX, selon l’UNSCOM. Les inspecteurs veulent également dresser le bilan des munitions chimiques dont Bagdad assure qu’elles ont été détruites pendant la guerre du Golfe en 1991, ainsi que le bilan des équipements de production d’armes chimiques acquis par l’Irak. L’ONU réclame aussi de Bagdad des comptes sur sa production locale de missiles de plus de 150 km de portée. La tension a atteint son apogée en février lorsque Bagdad s’est opposé à l’accès des sites présidentiels, suscitant des menaces de frappes américaines et un déploiement important de l’armada américaine dans le Golfe. Il a fallu alors une mission spéciale à Bagdad du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, pour que l’Irak assouplisse sa position. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Yves Doutriaux, a estimé que l’accord de dimanche débouche sur une «perspective (qui) nous semble susceptible de contribuer au déblocage du dossier (du désarmement irakien) sur le fond».
Le chef des inspecteurs de l’ONU pour le désarmement irakien (UNSCOM) Richard Butler s’est déclaré confiant hier en une possible levée à partir d’octobre de l’embargo pétrolier en vigueur depuis 1990 en donnant le coup d’envoi hier d’une phase accélérée du désarmement. En fin de soirée, la Maison-Blanche a voulu tempérer cet optimisme en indiquant par le biais...