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Actualités - CHRONOLOGIE

Les milieux d'affaires US inquiets de la déroute économique japonaise

La déroute de l’économie japonaise et son impact sur les autres pays d’Asie encore sous le choc de la tourmente financière de l’été dernier inquiètent de plus en plus les industriels américains dont les exportations vers ces marchés-clés sont déjà en très net recul Pour ce qui concerne les trois constructeurs automobiles de Detroit, General Motors, Ford et Chrysler, «leurs exportations au Japon se sont effondrées et la baisse du yen en est responsable à 90%», a affirmé Steven Collins, un des responsables du groupement professionnel les représentant à Washington, l’American Automobile Association (AAA). «La chute de la monnaie japonaise dont la valeur a fondu de plus de 11% face au dollar depuis janvier pour tomber vendredi à près de 145 yen — son plus bas niveau depuis 1990 — a vraiment détruit les possibilités de vente de nos constructeurs dans l’archipel et des centaines de millions de dollars d’investissements réalisés après l’accord d’ouverture du marché nippon conclu en 1995», a-t-il déploré. A ce moment-là, la devise japonaise se situait sous les 90 yen pour un dollar. Dans le secteur des technologies de pointe, Motorola, le fabricant américain de matériel électronique et de téléphonie, avait attribué une partie des 15.000 suppressions d’emplois annoncées au début juin à la situation économique en Asie. Globalement, les exportations américaines vers les cinq pays du Sud-Est asiatique frappés par la tourmente financière ont diminué de 17 à 21 milliards de dollars, dont près des deux tiers en Corée du Sud, avait précisé jeudi au Congrès Janet Yellen, la principale conseillère économique de la Maison-Blanche. A cela, s’ajoute une baisse de six à huit milliards d’exportations au Japon, avait-elle précisé. Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale, avait indiqué, également devant une commission du Congrès plus tôt cette semaine, que la chute des exportations en Asie avait coûté 1,25 point de croissance aux Etats-Unis au premier trimestre. Alan Greenspan comme Janet Yellen se sont accordés à dire que le recul des exportations américaines dans cette région continuera à être un frein à une expansion américaine qui reste très vigoureuse sans toutefois la menacer. C’est en s’appuyant sur cette analyse que le secrétaire américain au Trésor Robert Rubin persiste dans sa stratégie de refuser d’intervenir de façon coordonnée sur les marchés des changes pour freiner, voire arrêter la chute du yen que réclament notamment à cor et à cri les constructeurs automobiles de Detroit. M. Rubin, comme ses homologues des pays du G7, à l’exception du Japon, explique qu’une intervention concertée serait inutile puisque le problème résulte des conditions de l’économie japonaise.
La déroute de l’économie japonaise et son impact sur les autres pays d’Asie encore sous le choc de la tourmente financière de l’été dernier inquiètent de plus en plus les industriels américains dont les exportations vers ces marchés-clés sont déjà en très net recul Pour ce qui concerne les trois constructeurs automobiles de Detroit, General Motors, Ford et Chrysler,...