Le conseil municipal de Beyrouth élira cet après-midi son président et son vice président

Le nouveau conseil municipal de Beyrouth tiendra cet après-midi, à 16h, une réunion afin d’élire son président et son vice-président. La réunion se tiendra au siège de la municipalité en présence du mohafez Nicolas Saba. Rappelons que, selon une tradition en vigueur depuis l’époque ottomane, le président du conseil municipal de la capitale est un sunnite et son vice-président un grec-orthodoxe. A la veille de cette élection, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a rendu un vibrant hommage aux Beyrouthins, saluant «le sens de la responsabilité nationale dont ils ont fait preuve». La liste consensuelle M. Hariri avait coparrainé, rappelle-t-on, avec le député Tammam Salam, les différentes forces actives beyrouthines et plusieurs partis et courants politiques présents dans la capitale, une liste consensuelle de 24 membres dont 23 ont été élus au conseil municipal de la capitale. Seul M. Abdel Hamid Fakhoury, qui avait formé sa propre liste groupant des courants de l’opposition, avait pu percer la liste consensuelle, supplantant ainsi M. Fady Chahrour, candidat d’«Amal». «Les Beyrouthins ont encore une fois donné la preuve de leur authenticité, de leur sagesse, de leur foi en la coexistence et de leur attachement à cette formule qui reste la particularité première de la capitale et du Liban», a ajouté M. Hariri dans un message qu’il a adressé aux Beyrouthins. Équilibre, entente et modération Critiquant ses détracteurs, il a estimé que les Beyrouthins ont «fini par décevoir ceux qui appelaient au repli sur soi, en prétextant avec mauvaise foi tantôt la loi électorale, tantôt l’équilibre communautaire». Pour M. Hariri, les Beyrouthins «ont su montrer, toutes appartenances communautaires et politiques confondues, qu’ils ne considèrent pas l’équilibre, l’entente, la modération, l’unité et la coexistence comme étant des concepts creux, mais comme un style de vie et une vision d’avenir». Il a poursuivi en soulignant que Beyrouth «a une fois de plus montré au monde que notre pays est guéri de ses blessures, qu’il s’est résolument engagé sur le chemin de la paix et qu’il consolide son expérience démocratique».