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Actualités - CHRONOLOGIE

Appuyés par l'administration Clinton Les palestiniennes rejettent tout compromis sur les propositions US Washington : cette situation ne peut s'éterniser

A l’intransigeance, maintes fois réitérée, de Benjamin Netanyahu, a répondu hier encore la détermination des Etats-Unis réaffirmée cette fois par Palestiniens interposés. Pas question, ont fait savoir ces derniers, de modifier les propositions américaines de compromis pour relancer les négociations de paix. Apparemment acculé, le premier ministre israélien a avancé à l’appui de son attitude un argument pour le moins étrange, faisant valoir que l’Etat hébreu devait garder des «zones de sécurité» dans les territoires palestiniens en raison du danger représenté, selon lui, par l’Irak et l’Iran... M. Netanyahu, qui s’exprimait devant la commission parlementaire de la Défense et des Affaires étrangères, a invoqué ce prétexte pour justifier le fait que son pays devait ainsi «déterminer les territoires nécessaires à sa sécurité». Israël doit aussi «renforcer son armement conventionnel», a ajouté le premier ministre, dont les propos ont été rapportés à la presse par des participants à la réunion. M. Netanyahu a, en outre, souligné qu’Israël faisait «tout son possible» pour empêcher l’Iran de se procurer des armes non conventionnelles. «Israël est parvenu à écarter un grand nombre de dangers inhérents à cet armement», a-t-il dit. Les Palestiniens, selon diverses sources, semblent avoir obtenu le soutien des Etats-Unis dans leur refus de tout nouveau compromis. «La partie palestinienne n’a accepté les propositions américaines qu’à contrecœur, et il n’est pas raisonnable d’attendre d’elle qu’elle fasse plus de concessions ou qu’elle renégocie ce qui a déjà été approuvé», a affirmé le négociateur en chef palestinien, M. Saëb Erakat. Selon le quotidien israélien «Haaretz», les Etats-Unis refusent également de donner à Israël des assurances quant à l’ampleur d’un troisième redéploiement militaire en Cisjordanie, que Benjamin Netanyahu souhaite pratiquement annuler. Les Etats-Unis ont proposé qu’Israël évacue 13% de la Cisjordanie et que les discussions se poursuivent entre Israéliens et Palestiniens sur un redéploiement militaire ultérieur. M. Netanyahu, sans avoir accepté le chiffre de 13% pour le redéploiement en discussion, a réclamé des assurances américaines que le retrait ultérieur prévu par les accords d’autonomie soit au maximum de 2%, selon la presse israélienne. M. Erakat a indiqué qu’il avait communiqué le refus palestinien de cette exigence lors d’une rencontre, dimanche soir, avec son homologue israélien, M. Danny Naveh, en présence de diplomates américains. M. Erakat a également pressé une fois de plus les Américains de publier leurs propositions de compromis — qui ne sont connues pour le moment que par des fuites à la presse — et de cesser de donner à M. Netanyahu des laps de temps supplémentaires pour les étudier. «Nous avons parlé avec les Américains de la présentation officielle de leurs propositions et du fait qu’ils devraient cesser les pourparlers (à leur sujet), parce que nous croyons que M. Netanyahu essaye de les modifier», a expliqué le négociateur en chef. Le «Haaretz», pour sa part, a rapporté les propos d’un haut responsable américain qui a exprimé sa frustration devant l’absence de progrès dans la négociation sur le second retrait israélien, qui piétine depuis un an. «Qu’Israël ne compte pas sur un engagement américain concernant l’étendue d’un troisième retrait», a déclaré au quotidien ce responsable, qui a gardé l’anonymat. «Cette situation ne peut s’éterniser. On ne peut continuer tout l’été comme ça et il va bien falloir constater que la négociation tourne en rond», a ajouté cet officiel. Il a rendu les Israéliens principaux responsables de l’impasse des pourparlers, estimant qu’ils étaient «plus réticents que les Palestiniens à mener des négociations directes». A Amman, un ministre jordanien qui a requis l’anonymat a annoncé que le roi Hussein rencontrera le 15 juin à Washington le président Bill Clinton et le secrétaire d’Etat Madeleine Albright. Le souverain hachémite entame aujourd’hui mardi une visite privée aux Etats-Unis. Avant Washington, il se rendra à la clinique Mayo, à Rochester (Minnesota), pour des examens médicaux. Le souverain jordanien, dont le pays est lié depuis 1994 par un traité de paix avec Israël, a reçu dimanche à Amman le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï, considéré comme un modéré dans le gouvernement de droite. Samedi, le roi Hussein avait affirmé que la paix était «un choix stratégique» pour la Jordanie et relevé la nécessité pour Israël d’appliquer les accords signés avec les Arabes. Ces accords doivent «être respectés à la lettre», a-t-il dit. Selon lui, le non-respect par Israël de ses engagements pourrait «être catastrophique pour tous les accords précédents, non seulement entre Israéliens et Palestiniens mais également entre Israël et les autres parties impliquées dans le processus de paix» au Proche-Orient.
A l’intransigeance, maintes fois réitérée, de Benjamin Netanyahu, a répondu hier encore la détermination des Etats-Unis réaffirmée cette fois par Palestiniens interposés. Pas question, ont fait savoir ces derniers, de modifier les propositions américaines de compromis pour relancer les négociations de paix. Apparemment acculé, le premier ministre israélien a avancé à...