Le président palestinien Yasser Arafat a réaffirmé qu’il refusait de renoncer au retrait militaire israélien en Cisjordanie prévu après celui qui est en cours de discussion actuellement, a indiqué l’agence palestinienne WAFA. Au cours d’une réunion du cabinet palestinien à Gaza, M. Arafat a souligné que les Palestiniens «ne renonceront à aucune des étapes du redéploiement militaire israélien». «Il s’agit de la question principale car l’objectif des Palestiniens est de parvenir à un retrait israélien total des territoires occupés», a ajouté le dirigeant palestinien tout en dénonçant «le découpage des terres palestiniennes pour la construction de colonies israéliennes». Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’est prêt, selon les médias israéliens, à accepter une proposition américaine d’un retrait limité de 13% en Cisjordanie que s’il s’agit du dernier redéploiement avant la fin des négociations sur le statut final des territoires palestiniens. M. Arafat a également souligné qu’Israël «n’a pas le choix et doit accepter les propositions américaines» que les Palestiniens ont pour leur part acceptées. Il a mis en garde le gouvernement israélien qui «a créé une situation explosive et ouvre la porte à la violence dans toute la région». Selon la presse israélienne, la question des retraits ultérieurs a figuré au centre des discussions qu’a eues à Londres cette semaine l’émissaire américain Dennis Ross avec deux négociateurs palestiniens, MM. Mahmoud Abbas (Abou Mazen) et Ahmed Qoreï (Abou Alaa). L’Autorité palestinienne n’a pas confirmé la rencontre mais ne l’a pas démentie non plus, se refusant à tout commentaire. Une première mouture du plan américain de retrait publiée par les médias israéliens ne promet pas qu’il n’y aura plus de retrait significatif dans l’avenir. M. Arafat a également lancé un nouvel appel «aux souverains et aux présidents arabes pour la tenue urgente d’un sommet des pays arabes, car toute la stabilité de la région ainsi que les lieux saints de l’islam à Jérusalem sont menacés». Le président a, en outre, dénoncé l’organisation ultra-nationaliste religieuse israélienne Ateret Cohanim, qui a annoncé son intention de lancer des fouilles archéologique dans le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem près de la porte d’Hérode. «Cette organisation bénéficie du soutien du gouvernement israélien ainsi que du maire israélien de Jérusalem M. Ehud Olmert», a estimé le président palestinien en soulignant que le «peuple palestinien n’acceptera pas cette occupation». Ateret Cohanim espère pouvoir construire 12 logements et un dortoir pour 400 étudiants talmudiques sur le site, appelé Bourj al-Aqlaq par les Arabes. Une commission d’urbanisme de la municipalité israélienne de Jérusalem doit examiner lundi une demande de construction sur le site présentée par Ateret Cohanim. (AFP)