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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Wakim dénonce les ingérences américaines et syriennes dans la formation de la liste Hariri

M. Najah Wakim, député de Beyrouth, a accusé les Etats-Unis et la Syrie d’être intervenus dans la formation de la liste soutenue par le chef du gouvernement M. Rafic Hariri aux élections municipales de Beyrouth, «non pas nécessairement dans le choix des noms des candidats, mais dans la sélection des forces politiques qui se sont coalisées pour mener ensemble la bataille dans la capitale». Lors d’une conférence de presse au Parlement, le député opposant, qui soutient la liste conduite par M. Abdel-Hamid Fakhoury, a déclaré que «le scrutin municipal de Beyrouth est une bataille de dimension nationale et non pas un conflit entre des familles ou des communautés religieuses». «Nous devons tous faire preuve d’un esprit de responsabilité, a-t-il ajouté. L’objectif est d’élire un conseil municipal au-dessus de tout soupçon. Je peux assurer qu’aucun de mes proches partisans est membre de la liste de M. Fakhoury. Malgré cela, j’apporte mon soutien total à cette liste parce que je respecte la volonté de la population et j’appelle les Beyrouthins à en faire de même». M. Wakim a accusé le pouvoir de vouloir «confisquer la volonté des gens sous prétexte de vouloir préserver l’équilibre communautaire». «Ils (ceux qui sont au pouvoir) ont créé une coalition entre des blocs sectaires d’électeurs. Un bloc sunnite, un bloc chrétien et un bloc chiite, a-t-il dit. Mais ces paquets de voix ne représentent pas réellement la volonté des habitants de Beyrouth, quelle que soit leur appartenance communautaire. A travers ces blocs, ils ont voulu briser la volonté des gens et les empêcher de créer une liste reflétant leurs aspirations à une vie meilleure. En faisant cela, ils ont érigé des barrages confessionnels devant la population». Le député de Beyrouth a précisé que son rôle dans la formation de la liste présidée par M. Fakhoury s’est limité à créer un climat politique propice permettant aux forces d’opposition d’unir leurs moyens pour former une alliance reflétant parfaitement la volonté de la population. «J’ai seulement coopéré avec un certain nombre de forces pour empêcher la formation de barrages et blocs sectaires, a indiqué M. Wakim. Un bloc sunnite, dont les premières victimes sont les sunnites et un bloc chrétien dirigé contre les chrétiens. Même chose pour les chiites. Qu’ils soient chrétiens ou musulmans, tous sont des Libanais: des ouvriers, des commerçants, des industriels, des étudiants. Ce sont là les vraies catégories. Ce sont, en tout cas, les catégories que nous reconnaissons». Les «FL» et le Hezbollah M. Wakim s’est déclaré surpris de la participation du parti dissous des «Forces libanaises» à la liste soutenue par M. Hariri. «Depuis le début, j’étais opposé aux procès intentés contre (le chef des) Forces libanaises parce que je savais parfaitement qu’on n’était pas en train de juger cette formation pour des crimes qu’elle a commis, a-t-il dit. Je me demandais toujours pourquoi les (responsables) FL sont en prison, alors (qu’ils) étaient la veille ministre, tandis que (leurs) anciens camarades sont encore au gouvernement. Les procès étaient liés au poids politique des FL et non pas à des prétendus crimes. Je me demande si les FL ont enfin accepté la dimension politique qu’on veut leur donner. Sinon, comment expliquer le fait qu’elles aient adhéré à la liste du pouvoir». M. Wakim a reconnu l’existence de divergences au sujet des élections de Beyrouth avec le Hezbollah qui a officiellement rejoint la liste de M. Hariri. «Il y a eu un différend d’appréciation, a-t-il dit. Ce parti, qui a refusé de se laisser contrôler dans la banlieue-sud, aurait dû poursuivre sur sa lancée. Mais ses responsables ont une autre vision. Avec tout le respect que nous devons à la résistance, je leur dis qu’ils ont commis une erreur. Cela en tout cas n’aura pas de répercussions négatives sur ma relation avec le parti». M. Wakim a déclaré que l’objectif de M. Hariri, en faisant élire les membres de sa liste, est de constituer non pas un conseil municipal, mais un «conseil d’administration pour le grand Solidere, après avoir réussi à prendre le contrôle du centre-ville devenu un paquet d’actions vendues et achetées dans les bourses internationales». Selon lui, M. Hariri projette d’augmenter considérablement les taxes municipales pour financer ses projets de reconstruction, maintenant qu’il est devenu difficile pour lui de relever les impôts indirects en raison de l’opposition du peuple à une telle mesure. Le député a indiqué que la liste de M. Hariri est une «coalition entre les milices des finances, et les tueurs des milices de la guerre», accusant l’ambassade des Etats-Unis et la Syrie d’être intervenus dans la formation de cette alliance. M. Wakim a enfin rendu hommage à M. Omar Karamé, ancien chef de gouvernement, qui «a fait face au bulldozer du pouvoir, ce même pouvoir qui, d’un trait de plume, a modifié les résultats des élections à Tripoli».
M. Najah Wakim, député de Beyrouth, a accusé les Etats-Unis et la Syrie d’être intervenus dans la formation de la liste soutenue par le chef du gouvernement M. Rafic Hariri aux élections municipales de Beyrouth, «non pas nécessairement dans le choix des noms des candidats, mais dans la sélection des forces politiques qui se sont coalisées pour mener ensemble la bataille dans...