Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Au lendemain de la catastrophe ferroviaire d'Eschede L'Allemagne sous le choc (photo)

L’Allemagne en deuil était encore sous le choc, vingt-quatre heures après la catastrophe ferroviaire d’Eschede, l’une des pires de son histoire, qui a fait jusqu’à présent 94 morts et 58 blessés admis dans les hôpitaux, dont 43 graves. Tandis que près d’un millier de secouristes s’affairaient pour retirer les blessés et les morts, parfois horriblement mutilés, des carcasses des wagons, les responsables laissaient entendre que le bilan actuel pourrait s’alourdir avec la découverte de nouvelles victimes. Quant aux causes de l’accident, elles demeurent un mystère, certains parlant d’une roue défectueuse d’un wagon et d’autres de rails endommagés. «On ne peut exclure que la rupture d’une roue de la première voiture ait joué un rôle dans le déraillement», a déclaré un porte-parole du ministère allemand des Transports. De leur côté, les responsables du land de Basse-Saxe ont déclaré avoir découvert des rails endommagés environ six kilomètres avant le lieu où le train express a embouti un pont. Un représentant du gouvernement régional de Basse-Saxe a partiellement confirmé une information de presse selon laquelle l’un des treize wagons qui ont déraillé avait quitté la voie environ six kilomètres avant le pont. «La voie était endommagée cinq à six kilomètres environ avant Eschede», a-t-il dit. Une commission spéciale de 44 membres a été chargée de l’enquête. La compagnie des chemins de fer Deutsche Bahn a décidé de soumettre tous ses trains à grande vitesse Intercity Express (ICE) à un contrôle supplémentaire et de limiter provisoirement leur allure à 160 km/h. En vitesse de pointe commerciale, les ICE peuvent atteindre 280 km/h. C’est le premier accident mortel impliquant un ICE, fleuron de la Deutsche Baho, depuis sa mise en service en 1991. Le chancelier Helmut Kohl s’est rendu sur les lieux du drame, après avoir abrégé un sommet avec son homologue italien Romano Prodi à Bologne. La plupart des corps ont été amenés à la faculté de médecine de Hanovre, où une unité spéciale de la police criminelle a commencé à les identifier jeudi après-midi, une tâche qui pourrait prendre plusieurs semaines. Un centre d’accueil des familles a été mis sur pied à Eschede avec une cinquantaine de personnes — psychologues et autorités religieuses. «Le plus pénible, c’est d’expliquer aux familles que l’on ne sait pas si les personnes qu’elles recherchent sont vivantes ou mortes», expliquait un membre du centre. Une aide psychologique a également été prévue pour les secouristes. En fin de journée, un service religieux pour les victimes s’est tenu à Eschede, ville de 6.000 habitants.
L’Allemagne en deuil était encore sous le choc, vingt-quatre heures après la catastrophe ferroviaire d’Eschede, l’une des pires de son histoire, qui a fait jusqu’à présent 94 morts et 58 blessés admis dans les hôpitaux, dont 43 graves. Tandis que près d’un millier de secouristes s’affairaient pour retirer les blessés et les morts, parfois horriblement mutilés, des...