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Actualités - CHRONOLOGIE

La présidentielle togolaise reportée dans un souci de transparence

Le premier tour de l’élection présidentielle togolaise, initialement prévu pour le 7 juin puis reporté au 14, aura finalement lieu le 21 juin «dans un souci de transparence», a-t-on indiqué de source officielle à Lomé. Le doyen des chefs d’Etat africains, le général Gnassingbé Eyadéma, au pouvoir depuis 31 ans, briguera à cette occasion le dernier mandat de cinq ans que lui autorise la Constitution. «Il y a eu de petits retards techniques», liés notamment à «des problèmes informatiques», a assuré le général Séyi Mémène, ministre de l’Intérieur chargé de l’organisation du scrutin. Selon des sources diplomatiques, les récentes pénuries d’électricité, ressenties dans plusieurs pays de la sous-région, ont effectivement posé de graves problèmes au moment de la saisie informatique des listes électorales. «Nous voulons que ces élections soient correctes, transparentes. Il nous faut parfaire nos opérations si nous voulons que ces élections soient un modèle», a ajouté le général Mémène. Ce souci de transparence est confirmé à Lomé, tant par les observateurs étrangers déjà sur place que par la communauté diplomatique. Selon plusieurs analystes, le régime du président Eyadéma se doit en effet d’être «inattaquable» sur la régularité du scrutin, s’il veut continuer à bénéficier de l’aide des bailleurs de fonds. Ainsi, de source proche de l’Union européenne (UE), on fait état de la «bonne volonté» manifestée tant par le ministère de l’Intérieur que par la Commission électorale nationale (CEN) qui travaillent à la mise à jour des listes électorales. L’UE finance des observateurs, déjà présents à Lomé, ainsi qu’une mission de l’organisation Reporters sans frontières (RSF), plus particulièrement chargée de la surveillance de la répartition des temps d’antenne sur les ondes des médias d’Etat. «Nous sommes écoutés, il y a un aspect novateur dans ces élections. Le gouvernement joue le jeu. Nous n’avons perçu aucune mauvaise volonté», reconnaît l’un des intervenants étrangers. «L’Union européenne accompagne notre processus, mais elle ne fait pas pression. Nous ne l’accepterions d’ailleurs pas», indique pour sa part le général Mémène. Lors de la dernière présidentielle d’août 1993, l’ensemble des partis de l’opposition avaient boycotté le scrutin. Six candidats participeront à l’élection du 21 juin dont l’éventuel second tour est prévu pour le 5 juillet. Officiellement la campagne électorale commencera le 5 juin, a confirmé le général Mémène. L’ensemble des listes révisées devrait être prêt avant cette date malgré les problèmes informatiques rencontrés jusqu’à présent, a affirmé le ministre. (AFP)
Le premier tour de l’élection présidentielle togolaise, initialement prévu pour le 7 juin puis reporté au 14, aura finalement lieu le 21 juin «dans un souci de transparence», a-t-on indiqué de source officielle à Lomé. Le doyen des chefs d’Etat africains, le général Gnassingbé Eyadéma, au pouvoir depuis 31 ans, briguera à cette occasion le dernier mandat de cinq ans...