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Actualités - CHRONOLOGIE

Quand l'eau chaude existait sur Mars

La sonde américaine Mars Global Surveyor (MGS) vient de découvrir une nouvelle série d’éléments, aussi bien géologiques que topographiques, qui renforcent l’hypothèse de la présence passée de grandes quantités d’eau, et donc peut-être de vie, sur la planète rouge, a indiqué la NASA. En orbite autour de Mars depuis septembre 1997, l’engin a ainsi récemment repéré à sa surface d’importantes concentrations d’hématite, un oxyde de fer de couleur rougeâtre dont la présence est généralement associée à d’importantes quantités d’eau stagnante et à une activité thermale. «Ces résultats (…) apportent la première preuve qu’un système hydrothermal à grande échelle a certainement fonctionné sous la surface de Mars pendant une partie de l’histoire de cette planète», a expliqué Phil Christensen, de l’université de l’Arizona, devant le congrès de l’American geophysical union (AGU) réuni à Boston (Massachusetts). La découverte de ces concentrations d’hématite, à proximité de l’équateur martien sur une zone d’environ 500 kilomètre de diamètre, suggère non seulement que la température de la planète rouge était plus accueillante qu’elle ne l’est aujourd’hui — entre 20 degrés Celsius au maximum le jour et -70 degrés au minimum la nuit — mais aussi que son atmosphère était plus épaisse. «L’existence et l’emplacement de ces dépôts nous fournissent une bonne indication qu’il y avait de l’eau chaude près de la surface de Mars», a souligné M. Christensen. «C’est l’un des meilleurs endroits pour chercher des preuves de l’existence de vie sur Mars», a ajouté le géologue. Outre ces éléments, un autre instrument qui équipe Mars Global Surveyor a permis de réaliser les premières images en trois dimensions du relief du pôle nord de la planète rouge. Ces images révèlent la présence sous la croûte de glace et de neige carbonique qui le recouvre un réseau de canyons plongeant jusqu’à plus de 1.000 mètres de profondeur. Autant d’observations qui viennent compléter les données rapportées en 1997 par la sonde Mars Pathfinder et son petit robot Sojourner, qui ont rapporté de nombreux clichés du relief torturé de la planète rouge et de ses nombreuses vallées, vraisemblablement creusées par le passage de flots torrentiels à sa surface. Après une période d’un mois pendant laquelle ses communications ont été perturbées par la présence du Soleil entre Mars et la Terre, MGS a repris normalement son travail, a indiqué la NASA. En septembre, il devrait commencer à plonger dans l’atmosphère martienne jusqu’à une orbite basse qui lui permettra de commencer, dès mars 1999, de cartographier en détail la planète rouge. (AFP)
La sonde américaine Mars Global Surveyor (MGS) vient de découvrir une nouvelle série d’éléments, aussi bien géologiques que topographiques, qui renforcent l’hypothèse de la présence passée de grandes quantités d’eau, et donc peut-être de vie, sur la planète rouge, a indiqué la NASA. En orbite autour de Mars depuis septembre 1997, l’engin a ainsi récemment repéré...