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Actualités - CHRONOLOGIE

Tel-Aviv regrette les déclarations de Chirac sur le Liban

Un haut responsable israélien a officiellement «regretté» hier les déclarations du président français Jacques Chirac selon lequel l’Etat hébreu devait se retirer «sans condition» du Liban. «La déclaration du président français est fort regrettable et ne comporte aucun élément pour résoudre le problème», a déclaré le directeur général du ministère des Affaires étrangères, M. Eytan Ben Tzur. «L’interprétation que donne le président français à la résolution 425 du Conseil de Sécurité contredit celle donnée jusqu’à présent par la communauté internationale et même par la France», a ajouté M. Ben Tzur, cité par un porte-parole. De son côté, M. David Bar Illan, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu, a jugé la déclaration française «malencontreuse». «Nous ne posons aucune condition puisque la résolution 425 du Conseil de Sécurité comporte elle-même un paragraphe sur la sécurité», a ajouté M. Bar Illan dans une déclaration. M. Chirac a déclaré samedi à Beyrouth qu’«Israël doit se retirer du Liban conformément à la résolution 425 et sans condition», ajoutant que la Syrie «est en droit de se voir restituer le plateau du Golan», occupé par l’Etat hébreu depuis 1967. La résolution 425 stipule, à la demande du Liban, l’établissement d’une Force intérimaire des Nations Unies (FINUL). Le texte précise que la FINUL doit «confirmer le retrait des forces israéliennes, rétablir la paix et la sécurité internationales et aider le gouvernement libanais à assurer la restauration de son autorité effective dans la région». Attaques en série Sur le terrain, entre-temps, des services de sécurité ont annoncé que le mouvement Amal a mené une dizaine d’attaques contre la zone occupée au Liban-Sud, lundi, sans faire de victimes. Les combattants d’Amal ont pendant six heures tiré une cinquantaine d’obus de mortier sur des positions de l’armée israélienne et de la milice de l’Armée du Liban-Sud (ALS), en bordure des secteurs occidental et central de la zone occupée. Un accrochage à l’arme automatique et aux lance-roquettes de type RPG a en outre opposé les combattants aux militaires israéliens en poste dans le Château de Beaufort, qui surplombe le secteur central. L’armée israélienne a pour sa part bombardé à l’artillerie de campagne et au canon de char les environs d’une quinzaine de villages face aux positions attaquées, où se sont abattus 70 projectiles sans faire de victimes. Cette offensive d’Amal intervient six jours avant la tenue, dimanche, des élections municipales au Liban-Sud. Pendant ce temps, l’armée israélienne a appelé hier les habitants de la région nord d’Israël à se tenir prêts à descendre aux abris en cas d’attaque de roquettes Katioucha. L’armée israélienne a en outre mis en garde le Hezbollah contre des attaques visant les agglomérations de Galilée. Israël redoute une réaction du Hezbollah après qu’un berger libanais eut été tué et son frère grièvement blessé dimanche près du village de Arabsalim au Liban-Sud par une roquette tirée à partir d’une position israélienne dans la zone occupée au Sud.
Un haut responsable israélien a officiellement «regretté» hier les déclarations du président français Jacques Chirac selon lequel l’Etat hébreu devait se retirer «sans condition» du Liban. «La déclaration du président français est fort regrettable et ne comporte aucun élément pour résoudre le problème», a déclaré le directeur général du ministère des Affaires...