Les électeurs beyrouthins vont préserver la formule de convivialité, selon Hariri (photo)

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, s’est déclaré confiant devant ses visiteurs dans le fait que «les électeurs beyrouthins vont préserver la formule de convivialité» et a exclu tout report des élections municipales dans la capitale prévues le 7 juin prochain. «Nous multiplions les efforts pour atténuer les craintes exprimées par certains pour réclamer un ajournement du scrutin, a déclaré M. Hariri devant ses visiteurs. Nous insistons sur la nécessité de préserver la formule de convivialité à Beyrouth et nous sommes confiants dans le fait que les électeurs beyrouthins vont sauvegarder cette formule». «Les élections auront lieu à la date prévue et les informations sur un éventuel ajournement ne sont pas fondées», a-t-il dit. Le chef du gouvernement a longuement évoqué le dossier des municipales avec le ministre de la Réforme administrative, M. Béchara Merhej qui a précisé que «la composition de la liste à Beyrouth (soutenue par M. Hariri) n’est pas encore prête parce qu’il y a des négociations en cours». «La tendance actuelle est d’intégrer à la liste toutes les communautés et tous les courants politiques, car le Conseil municipal doit être représentatif», a déclaré le ministre. «Après le succès pour la démocratie enregistré lors des élections du Mont-Liban, il est impossible de faire machine arrière, a-t-il ajouté. L’évaluation de la première phase du scrutin montre que toutes les parties veulent à tout prix préserver l’équilibre national. Aussi, j’estime que les craintes exprimées par certains sur l’issue des élections à Beyrouth ou ailleurs sont injustifiées. Les citoyens sont assez mûrs». M. Merhej ne s’est pas déclaré hostile à la participation de membres de partis aux élections, affirmant qu’ «un bon partisan est un bon citoyen. Les membres de partis qui ont eu des comportements négatifs pendant la guerre doivent être évidemment exclus.». Le ministre a par ailleurs totalement exclu un éventuel report des élections à Beyrouth. «Il n’est pas question de faire machine arrière, a-t-il dit. Il ne faut pas craindre la bataille démocratique. On ne peut pas abolir la loi, ou l’amender sans élaborer une nouvelle loi. Et cela est impossible à réaliser vu que le délai qui nous sépare des élections est très court. De plus, Beyrouth unifié est une garantie pour l’unité de la patrie». M. Hariri a ensuite reçu une délégation d’une trentaine d’étudiants de la faculté d’information de l’Université libanaise (section 2) avec qui il a évoqué les problèmes qu’ils affrontent pour trouver un emploi après avoir obtenu leurs diplômes. Le chef du gouvernement a également reçu une délégation de l’Université libano-américaine (LAU) conduite par le président de l’établissement, M. Riad Nassar, qui a sollicité son patronage pour une conférence sur l’énergie et l’environnement qui sera organisée les 25, 26 et 27 juin prochain sur le campus de l’université à Jbeil. M. Hariri a accordé audience au directeur de l’Escwa à Beyrouth, M. Hazem Biblaoui, puis à l’ambassadeur du Pakistan au Liban, M. Aniseddine Ahmed et au ministre émirati des Transports, M. Hamid Tayer. Auparavant, le chef du gouvernement avait reçu le député de Beyrouth et allié aux élections municipales, M. Tammam Salam.