Il a évoqué avec Hariri le dossier des municipales à Beyrouth Boutros : nous poursuivons nos efforts pour une liste d'entente ... Mais il y a des difficultés

M. Fouad Boutros, ancien ministre des Affaires étrangères, a déclaré que les démarches en vue de la formation à Beyrouth d’une liste d’entente pour garantir l’équilibre communautaire se poursuivent, reconnaissant toutefois que la tâche n’est pas facile. M. Boutros, qui a évoqué le dossier des élections municipales avec le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a souhaité que la formation d’une liste d’entente à Beyrouth puisse paver la voie à une coopération «permettant à toutes les régions de la capitale et à toutes les communautés d’être représentées (au sein du conseil municipal) d’une manière adéquate». «L’objectif de cette entente n’est pas d’empêcher une véritable compétition démocratique, a-t-il dit. Elle est motivée par des considérations géographiques propres à Beyrouth, qui est transformée par la loi actuelle en circonscription unique. Nous œuvrons pour la formation d’une liste de coalition de crainte que les résultats des élections ne soient pas équilibrés sur le plan communautaire». «L’entente nationale pas encore réalisée» M. Boutros a assuré qu’il poursuivait ses démarches dans ce sens. «J’ai été encouragé lorsque j’ai proposé l’idée d’une liste d’entente avec le président Hariri qui ne s’y est pas opposé, a-t-il indiqué. Les autres parties aussi ne l’ont pas rejetée. C’est le devoir national qui a dicté ma conduite et je poursuis mes efforts. Evidemment, nous faisons face à des difficultés. Pour l’heure, il n’y a pas encore de résultat. Mais les démarches se poursuivront et d’ici peu nous serons en mesure de dire si nos efforts ont été couronnés de succès où si au contraire les résultats sont négatifs». Les difficultés rencontrées concernent aussi bien «les mentalités que les détails, a-t-il précisé. Je préfère ne pas m’étendre davantage là-dessus». «Le dénominateur commun entre toutes les parties est la volonté de rapprocher les points de vue en partant du principe que l’entente nationale n’a pas encore été réalisée au Liban, a-t-il poursuivi. J’ai pensé que les élections municipales pourraient contribuer à réaliser l’entente au niveau de la politique nationale. Je l’espère en tout cas. Il apparaît cependant que la loi actuelle, ainsi que l’état d’esprit des gens, ne servent pas cet objectif». M. Boutros a enfin déclaré que l’amendement de la loi sur les municipales de manière à découper Beyrouth en plusieurs circonscriptions électorales n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. Le dossier des élections municipales a également été évoqué lors d’une réunion entre M. Hariri et l’archevêque grec-catholique de Beyrouth et du Mont-Liban, Mgr Habib Bacha, en présence de l’ancien ministre Pierre Pharaon et du député Michel Pharaon. «Les chrétiens vont participer massivement» «Nous avons invité le président Hariri à assister à la cérémonie d’inauguration de l’archevêché de la rue de Damas, a déclaré Mgr Bacha. Nous envisageons aussi de restaurer la cathédrale du centre-ville». Le prélat a déclaré que «selon (ses) informations, les chrétiens vont participer massivement aux élections et nous les encourageons à se rendre en grand nombre dans les bureaux de vote car il s’agit d’un des devoirs fondamentaux du citoyen». Le chef du gouvernement a ensuite reçu le président du Conseil central maronite, M. Raymond Rouphayel, puis le PDG de la Banque arabe, M. Abdel-Majid Shouman. M. Hariri a également accordé audience à une délégation de «la rencontre (culturelle) du mercredi». Le bureau de M. Hariri a enfin publié un communiqué annonçant que «les portes de Koreytem sont ouvertes aux habitants de Beyrouth à partir de 17 heures tous les mardis», dans le cadre des rencontres populaires du chef du gouvernement, en prévision des élections municipales.