La tension est montée d’un cran hier au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest, où quatre civils libanais, parmi lesquels deux enfants, ont été blessés lors d’un bombardement israélien de Machghara. L’aviation israélienne a pour sa part effectué deux nouveaux raids sur le fief du Hezbollah dans l’Iqlim el-Touffah, alors que la formation intégriste revendiquait une opération qui a fait un blessé dans les rangs de l’Armée du Liban-Sud (ALS). Enfin, en soirée, un obus de mortier est tombé dans le nord d’Israël sans faire de victime. Fatmeh Sader, 60 ans, Zeinab Ali Rida, 6 ans, Mohammad Ammar, 13 ans, et Rima Abdallah, 16 ans, ont été sérieusement blessés lorsque neuf obus, tirés en deux volées à vingt minutes d’intervalle, se sont abattus au cœur de Machghara. Onze habitations de ce bourg ont été endommagées par les obus. Une trentaine d’obus d’artillerie de 155 mm sont en outre tombés autour du bourg alors que des scouts du Hezbollah tenaient une cérémonie devant la mosquée, au centre de Machghara, selon des témoins. Ces bombardements sont intervenus après une attaque de la Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, contre une position de l’ALS, supplétive d’Israël à Toumat Niha, sur les hauteurs face à Machghara. L’ALS a affirmé avoir eu un blessé dans ses rangs. La formation intégriste a également bombardé trois positions israéliennes dans la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud, dont l’une sur la frontière entre les deux pays, sans faire de victime, selon des sources des services de sécurité libanais. De sources militaires israéliennes, citées par l’AFP, on a cependant affirmé qu’un obus de mortier est tombé en territoire israélien, sans faire de victime. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont ensuite lancé deux missiles air-sol autour de Mazraat-Oqmata, un village sur les hauteurs du massif de l’Iqlim el-Touffah, bombardé pour la quatrième fois en moins de 48 heures, a annoncé la police libanaise, sans faire état de victime. L’aviation israélienne avait déjà attaqué cette même région dimanche à deux reprises puis hier matin. A Jérusalem, un porte-parole militaire a considéré que la chute d’un obus en territoire israélien viole les arrangements d’avril 1996, engageant les belligérants à épargner les civils de part et d’autre de la frontière et à ne pas lancer d’opérations à partir des zones habitées. Depuis le début de l’année, huit miliciens de l’ALS ont été tués et 19 autres blessés lors des attaques pour la plupart menées par le Hezbollah. Durant cette période, la violence au Liban-Sud a fait dix morts et 50 blessés parmi les civils. Le Comité international de surveillance des accords d’avril 1996 au Liban-Sud doit se réunir ce mardi au siège de l’ONU à Naqoura, pour examiner cinq plaintes du Liban et d’Israël.
La tension est montée d’un cran hier au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest, où quatre civils libanais, parmi lesquels deux enfants, ont été blessés lors d’un bombardement israélien de Machghara. L’aviation israélienne a pour sa part effectué deux nouveaux raids sur le fief du Hezbollah dans l’Iqlim el-Touffah, alors que la formation intégriste revendiquait une...