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Actualités - CHRONOLOGIE

Irlande : victoire du oui, prédisent les sondages

Les électeurs du nord et du sud de l’Irlande étaient appelés à entériner vendredi un plan de paix prévoyant un partage du pouvoir sans précédent entre catholiques et protestants d’Ulster, lors d’un référendum dont la principale inconnue était l’ampleur du oui. Une très forte participation se dessinait au Nord, à la mesure de l’enjeu historique, après 77 ans de partition de l’Irlande et trente ans de violences, et les sondages ont prédit une victoire du «oui» d’au moins 60%. Un «oui» plus massif encore est attendu en Irlande. Le premier ministre irlandais Bertie Ahern a vu, dans les indications de forte mobilisation, un bon signe en faveur du premier schéma démocratique pour l’Irlande du Nord jamais proposé au vote. «Nous avons travaillé durement pour en arriver là», a-t-il rappelé. Au Nord, les catholiques nationalistes semblent disposés à entériner par 96% un accord dans lequel Gerry Adams, leader du Sinn Fein (aile politique de l’IRA), voit la meilleure façon de faire avancer la cause de l’Irlande unie. La campagne qui a pris fin jeudi soir avait démarré en trombe pour les partisans du «non», emmenés par l’unioniste radical Ian Paisley, avec des sondages prédisant un fractionnement de l’électorat protestant en trois tiers entre «oui», «non» et les indécis. Aussi, c’est sur cette communauté que se sont portés tous les efforts des politiciens et la tendance des sondages fait prévoir un basculement des indécis vers le «oui». Les unionistes modérés se montraient de plus en plus confiants d’obtenir le soutien massif essentiel au fonctionnement des institutions de la future Irlande du Nord autonome, dotée d’une assemblée, d’un gouvernement et d’un comité de liaison Nord-Sud associant Dublin aux affaires de la province britannique. «Pour nos enfants» «Notre objectif de 65% de oui sera aisément atteint et surpassé», assurait le député unioniste Ken Maginnis. Un résultat dont s’accommoderait le premier ministre britannique Tony Blair, qui a appuyé de tout son poids la campagne du «oui», de concert avec les chefs unioniste et nationaliste modérés, David Trimble et John Hume. Aux cris de «Pas de reddition», le camp du charismatique Ian Paisley a orienté ses efforts sur les classes populaires et rurales, et son allié, le député unioniste indépendant Robert McCartney, disait croire à un «non» de 40%. Les résultats seront prononcés dans l’après-midi de samedi.
Les électeurs du nord et du sud de l’Irlande étaient appelés à entériner vendredi un plan de paix prévoyant un partage du pouvoir sans précédent entre catholiques et protestants d’Ulster, lors d’un référendum dont la principale inconnue était l’ampleur du oui. Une très forte participation se dessinait au Nord, à la mesure de l’enjeu historique, après 77 ans de...