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Actualités - CHRONOLOGIE

Le procès de Keitel Hayeck devant le tribunal militaire reporté au 10 juin

Condamné l’an dernier par contumace à 12 ans de travaux forcés pour incitation au meurtre du brigadier syrien, Ghazi Kanaan, par le tribunal militaire, le commandant à la retraite Keitel Hayeck est entre-temps réapparu, à la suite de sa libération de la geôle syrienne où il était détenu depuis 1994. Le tribunal se devait donc de rouvrir son dossier et il l’avait convoqué hier dans ce but. Le tribunal doit se hâter car la Cour de cassation militaire, qui a été saisie d’un pourvoi dans cette affaire par les avocats des complices présumés du commandant Hayeck, doit commencer à examiner le dossier au début de juin. Malgré le manque de temps, le tribunal militaire a reporté au 10 juin l’audience consacrée à cette affaire,Me Bahige Abou Mrad, commis d’office par l’Ordre des avocats à la demande du commandant Hayeck, ayant soulevé une exception de forme. Selon Me Abou Mrad, le brigadier Kanaan a lui-même déclaré qu’il n’existait aucune animosité personnelle entre lui et le commandant Hayeck. Par conséquent, s’il y a réellement eu une tentative d’assassinat à son encontre en 1987 dans la Békaa, comme il est dit dans les pièces du dossier, elle ne peut avoir qu’un mobile politique et par conséquent, elle est couverte par la loi d’amnistie. Le représentant du Parquet militaire, l’avocat général Myassar Chokr, a demandé que cette exception soit jointe au fond et le tribunal a préféré se donner du temps avant de répondre. Arrivé en grande pompe au tribunal militaire dans une jeep suivie d’une escorte de la «moukafaha», Keitel Hayeck a ainsi attendu plus d’une heure pour ne comparaître que 5 minutes. Devenu expert en tribunaux (et en prisons), c’est un homme très sûr de lui qui a salué les membres du tribunal militaire, prenant aussi le temps d’envoyer des baisers à sa mère et aux autres personnes de sa connaissance. C’est qu’après avoir connu les geôles syriennes et le tribunal militaire de campagne qui l’a jugé là-bas, il a tâté de la Cour de justice (il est accusé d’avoir ordonné le lancement d’un explosif sur la tombe du premier ministre assassiné Rachid Karamé, afin de détourner les soupçons de la Justice) et maintenant le voilà devant le tribunal militaire. Tous ces procès et ce long emprisonnement ne semblent toutefois pas entamer son moral. Selon ses proches et ses avocats, Keitel Hayeck a l’espoir de sortir, réhabilité. Mais avec les longueurs de la justice, il en a encore pour un an au moins, vu que le procès de l’affaire Karamé devant la Cour de justice ne se terminera pas avant l’année prochaine. Rappelons que le beau-frère de Keitel Hayeck, le sergent des FSI, Camille Rami, avait été condamné à 20 ans de prison pour tentative de meurtre du brigadier Kanaan,à laquelle s’est greffée, dans son cas, une histoire de collaboration avec l’ennemi israélien. Et c’est lui qui avait déclaré agir sous les ordres du commandant Hayeck...
Condamné l’an dernier par contumace à 12 ans de travaux forcés pour incitation au meurtre du brigadier syrien, Ghazi Kanaan, par le tribunal militaire, le commandant à la retraite Keitel Hayeck est entre-temps réapparu, à la suite de sa libération de la geôle syrienne où il était détenu depuis 1994. Le tribunal se devait donc de rouvrir son dossier et il l’avait...