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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Après la double exécution publique à Tabarja Harb condamne la transformation d'une pendaison en spectacle collectif

«Il n’est pas permis de transformer une pendaison en un spectacle où la foule assiste à l’agonie d’un être humain». C’est en ces termes violents que le député Boutros Harb a condamné hier la double pendaison publique mardi à l’aube de Wissam Issa et Hassan Abou Jabal devant la municipalité à Tabarja. Selon M.Harb, l’exécution sur une place publique est en contradiction totale avec toute notion de civilisation et de respect des droits de l’homme, tout comme elle ne répond pas aux objectifs de ce châtiment. «Au Moyen-Age, a-t-il dit, il n’ y avait pas de médias pour que les autorités puissent informer les citoyens des châtiments infligés aux coupables. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Et par conséquent, il n’est pas permis de procéder à des exécutions publiques, surtout lorsqu’elles se transforment en spectacle, où la foule vient regarder l’agonie d’un homme». Le député s’est demandé que devient, dans tout cela, le droit à une mort décente et le respect élémentaire des âmes. Il a ensuite demandé au ministère de la Justice, qui, selon lui, est responsable de l’exécution des condamnations à la peine capitale, de renoncer à ce genre de procédé. M.Harb a aussi demandé le rétablissement des circonstances atténuantes, abolies en mars 1994. Il a rappelé avoir présenté un projet de loi en ce sens, précisant que la loi de 1994 est en train de poser des problèmes de conscience aux juges obligés de condamner un coupable de meurtre à la peine de mort, même s’ils estiment qu’il pourrait bénéficier de circonstances atténuantes. L’avocat député a réclamé que ce projet de loi soit examiné par l’Assemblée au cours de sa première réunion et il a promis de présenter un nouveau projet de loi, au cours des prochaines 24 heures, réduisant les cas de rejet de pourvoi par la Cour de cassation, chambre pénale, afin d’augmenter les chances d’une personne, condamnée en Cour d’assises, de voir son dossier réexaminé. M.Harb a enfin déclaré qu’avec ces projets de loi, il ne demande pas l’abolition de la peine de mort, mais la limitation de son usage à des cas strictement définis par la loi. «Je compte par exemple réclamer la peine capitale pour celui qui agresse sexuellement un mineur d’une manière sauvage...».
«Il n’est pas permis de transformer une pendaison en un spectacle où la foule assiste à l’agonie d’un être humain». C’est en ces termes violents que le député Boutros Harb a condamné hier la double pendaison publique mardi à l’aube de Wissam Issa et Hassan Abou Jabal devant la municipalité à Tabarja. Selon M.Harb, l’exécution sur une place publique est en...