Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Bruxelles reproche à Israël de politiser le débat commercial sur les produits des colonies

Rompant avec son habituelle prudence diplomatique, la Commission européenne a accusé hier Israël de politiser son contentieux commercial avec l’Union européenne dans le but de l’exclure du processus de paix. «Tel-Aviv a réagi de façon à politiser le débat», a déclaré un de ses porte-parole lors d’une conférence de presse. La tension monte entre Bruxelles et Israël depuis que la Commission a déclaré mercredi dernier qu’Israël violait les dispositions de son accord commercial avec l’UE en apposant «made in Israël» sur les produits en provenance des colonies de peuplement israéliennes dans les territoires occupés. Si ces allégations s’avéraient et si Israël refusait de mettre un terme à ces violations, il faudrait «prendre les mesures nécessaires», à savoir boycotter les produits israéliens, a estimé la Commission dans une proposition qui sera étudiée le 25 mai par les chefs de la diplomatie européenne. «S’il y a un cas de fraude, nous devons le corriger», a dit le porte-parole en soulignant que, dans un cas au moins, celui des importations de jus d’orange, la fraude était confirmée. «Tout ce qui n’est pas l’Etat d’Israël ne peut prétendre bénéficier de privilèges réservés à Israël. Les accords doivent être respectés. Israël n’est pas une exception à la règle». Le premier ministre israélien a vivement réagi hier contre toute tentation de boycottage des produits israéliens. «Ceci mettrait fin à toute tentative de l’UE de jouer un quelconque rôle de nature à faciliter le processus de paix», a déclaré Benjamin Netanyahu à Tel-Aviv, estimant que «cela voudra dire pour nous que l’Union européenne n’est pas dans la pratique un médiateur impartial, mais un acteur partisan». Pour le porte-parole du commissaire européen responsable du dossier, Manuel Martin, Benjamin Netanyahu fait ainsi une «lecture politiquement intéressée» du contentieux commercial. Le premier ministre israélien n’a en effet jamais caché ses réticences devant le souhait des Européens de jouer un rôle plus important dans le processus de paix jusqu’ici largement dominé par les Etats-Unis, comme le demandent les Palestiniens. La Commission rejette d’ailleurs le terme de boycott ou de sanctions, soulignant qu’elle doit appliquer les accords. (Reuters)
Rompant avec son habituelle prudence diplomatique, la Commission européenne a accusé hier Israël de politiser son contentieux commercial avec l’Union européenne dans le but de l’exclure du processus de paix. «Tel-Aviv a réagi de façon à politiser le débat», a déclaré un de ses porte-parole lors d’une conférence de presse. La tension monte entre Bruxelles et Israël...