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Actualités - CHRONOLOGIE

Cannes : déjà des favoris

Plutôt chiche jusqu’ici en mégastars, le 51e festival de Cannes a accueilli hier l’un des poids lourds de Hollywood, Bruce Willis, alors que la compétition aborde sa deuxième semaine avec déjà quelques favoris Bruce Willis, venu présenter quelques extraits de l’une des superproductions de l’été, le film catastrophe «Armageddon» signé Michaël Bay, en a profité pour faire au passage la promotion de Planet Hollywood dont il est l’un des actionnaires. Onze des 22 films de la compétition ont déjà été présentés, ce qui permet de distinguer quelques favoris aux divers trophées et de faire le tri entre vainqueurs potentiels et laissés-pour-compte irrémédiablement distancés. Dans cette dernière catégorie s’impose le film que tout le monde aime détester, «Las Vegas parano» de Terry Gilliam. Il est notamment étrillé par 4 des 16 critiques du jury de journalistes établi par le Film français qui lui infligent la plus mauvaise note. La presse internationale n’est pas davantage plus clémente avec le dernier film de l’ex-Monty Python, le correspondant d’ABC le créditant aussi d’un zéro pointé comme celui du journal espagnol El Païs. Le 8 sur 10 accordé par le mensuel français Première semble bien isolé face à cette volée de bois vert. Si «Las Vegas parano» fait l’unanimité contre lui, plusieurs autres œuvres, sans susciter un tel jeu de massacre, ont reçu un accueil qui semble d’ores et déjà les handicaper en vue du palmarès. C’est le cas de «La vendeuse de roses» du Colombien Victor Gaviria qui n’a pas été à la hauteur de son sujet (l’errance de gamins abandonnés à leur sort dans un Medellin aux allures de cour des miracles). «La classe de neige» de Claude Miller apparaît comme un élégant exercice de style qui tourne un peu à vide. «Ceux qui m’aiment prendront le train» de Patrice Chéreau a trouvé davantage de supporteurs chez les spectateurs français qu’auprès de la critique étrangère. «The Hole» Trois films à ce jour se signalent à l’attention de tous. «Dance me to my song» de l’Australien Rolf de Rheer, histoire poignante d’une jeune femme atteinte de paralysie cérébrale qui joue son propre rôle et deux œuvres qui se penchent sur les laissés-pour-compte de la société gagnée par la mondialisation: «My name is Joe» de Ken Loach, une valeur sûre et «La vie rêvée des anges», le premier long métrage d’Erik Zonca. Ces deux œuvres possèdent les ingrédients susceptibles de rallier les plus larges suffrages: des personnages ancrés dans le réel et des histoires qui parlent à tous. Aux antipodes de ce cinéma consensuel, se situe une œuvre beaucoup plus singulière sur le plan esthétique et qui a trouvé un certain nombre de défenseurs, «The Hole» du Taïwanais Tsaï Ming-Liang, aux atmosphères qui rappellent les romans de Kafka. Cette première semaine aura montré une cinématographie aux couleurs de cette fin de siècle: inquiète et frénétique, ce qui fait écrire au critique de Variety, la Bible américaine du cinéma, avec un sens anglosaxon de la litote, qu’«une certaine anxiété affecte la compétition». (AFP, Reuters)
Plutôt chiche jusqu’ici en mégastars, le 51e festival de Cannes a accueilli hier l’un des poids lourds de Hollywood, Bruce Willis, alors que la compétition aborde sa deuxième semaine avec déjà quelques favoris Bruce Willis, venu présenter quelques extraits de l’une des superproductions de l’été, le film catastrophe «Armageddon» signé Michaël Bay, en a profité...