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Actualités - CHRONOLOGIE

Bataille serrée en perspective au Akkar

Comme le reste des cazas au Liban, le Akkar se prépare à une bataille serrée à l’occasion des élections municipales prévues le 31 mai au Liban-Nord. Toutes les tentatives de former des listes consensuelles représentant les parties en présence dans ce caza se sont révélées vaines jusqu’à présent. Mais les Akkariotes ne perdent pas espoir et ils souhaitent bien que le bon sens finisse par l’emporter d’ici au 21 mai, date à laquelle expirera le délai de dépôt des candidatures au Liban-Nord. La fièvre électorale est à son paroxysme dans les 48 localités du Akkar (dont 25 seront dotées pour la première fois de conseils municipaux). L’on s’attend à ce que plusieurs listes s’affrontent le 31 mai, notamment dans les bourgades ayant un certain poids électoral comme Kobeyate, Halba, Bebnine, Fnaydek, Rahbé, Miniara, Beyno et Berkayel. La bataille à Kobeyate sera probablement la plus acharnée parce qu’elle prend l’aspect d’un règlement de comptes entre l’ancien ministre et ancien député de la région, M. Mikhaël Daher, et le ministre Fawzi Hobeiche, qui a succédé à M. Daher à la Chambre. Le bras de fer entre les deux hommes semble inévitable d’autant que tous les efforts pour les convaincre de former une liste consensuelle ont été voués à l’échec. M. Hobeiche appuie la candidature de M. Abdo Makhoul Abdo, qui annoncera après-demain, dimanche, sa liste, alors que M. Daher soutient celle de M. Sabri Abdo. La liste Abdo Makhoul Abdo est formée de Joseph Habib Mikhaël, Sarkis Jomoa, Elie Kastoun (ou Fouad Chahine), Amine Ibrahim, Tony Dib, Makhoul Semaan, Tannous Sassine, Ibrahim Antoun, Ernest Hajj et Antoine Bridi. Celle de Sabri Abdo est formée de MM. Youssef Ghossein, Raymond Rizk, Souheil Ghaya, Iskandar Abboud, Elie Abboud Kodeih, Nabil Sarkis, Georges Bridi, Alec Kastoun, Elie Touma, Tony Saïfi, Emile Zahr et Georges Ghaziri. Les deux ne sont pas définitives. De nombreux jeunes intellectuels de Kobeyate rejettent toutefois le bras de fer Hobeiche-Daher dans la mesure où il est fondé, selon eux, sur des calculs politiciens et considèrent que ce sont les intérêts de la ville qui doivent être pris en considération. C’est en s’engageant à œuvrer pour son développement que, plusieurs parmi eux, ont présenté leur candidature au conseil municipal. Parmi eux, Jean Hanna et Tony Challita, tous deux représentant le courant national libre (aouniste). Il convient de rappeler que c’est le courant aouniste qui avait ouvert la bataille électorale à Kobeyate en annonçant son programme pour la région mais, jusqu’à présent, il n’est pas clair s’il va s’allier à d’autres courants. Dans ce cas-là, MM. Hanna et Challita ne se présenteront pas aux élections à titre individuel. La coexistence à Halba A Halba, la concurrence est également farouche entre des candidats représentant dans le même temps les principales familles et les forces politiques de la région. Dans le chef-lieu du Akkar, les considérations d’ordre familial sont tout aussi importantes que les enjeux politiques. Il n’a pas été possible de parvenir à un consensus à l’approche de la date des élections, mais les candidats se sont du moins entendus sur un point: celui de ne pas conférer à la bataille électorale un caractère confessionnel et donc de faire accéder au conseil municipal (qui comprend 15 membres) des personnes représentant les trois principales communautés de la ville: sunnite, greque-orthodoxe et maronite. Il est fort probable qu’à Halba, deux listes seront formées: la première, présidée par Khaled Hammoud, sera principalement formée des membres des familles Hammoud, Halabi et Yaacoub et bénéficiera de l’appui du PSNS et du Baas, ainsi que des personnalités politiques proches de ces deux partis. La deuxième sera présidée par l’avocat Ahmed Aref Rajab qui compte essentiellement sur les rivalités traditionnelles entre les grandes familles de la ville et peut-être aussi sur les 470 électeurs nouvellement naturalisés. Sur ses 20.000 habitants, Halba ne compte que 5.000 électeurs. Les 470 personnes nouvellement naturalisées constituent donc un poids électoral non négligeable.
Comme le reste des cazas au Liban, le Akkar se prépare à une bataille serrée à l’occasion des élections municipales prévues le 31 mai au Liban-Nord. Toutes les tentatives de former des listes consensuelles représentant les parties en présence dans ce caza se sont révélées vaines jusqu’à présent. Mais les Akkariotes ne perdent pas espoir et ils souhaitent bien que le...