Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES
La réunion de l'ASEAN dominée par le Cambodge et la Birmanie
le 30 juillet 1998 à 00h00
L’ASEAN a clôturé mercredi à Manille avec ses partenaires occidentaux une semaine de travaux largement dominés par le suivi des élections cambodgiennes et l’épreuve de force en Birmanie entre la junte militaire et Aung San Suu Kyi. Un débat interne sur le droit de se critiquer entre membres de l’ASEAN, sur des questions de politique intérieure pouvant avoir des répercussions sur la région, a aussi contribué à effacer l’importance des questions économiques dans cette réunion annuelle de l’association. La réunion ministérielle a été suivie par celle du Forum régional de l’ASEAN consacrée aux questions de sécurité et qui a réuni les pays d’Asie et leurs dix grands partenaires occidentaux. Le scrutin cambodgien, intervenu dimanche alors que les neuf membres de l’ASEAN conféraient avec leurs partenaires, a reçu une appréciation favorable mercredi à la clôture des travaux. La présidence de l’Union européenne, le Canada, le Japon et l’Australie ont joint leurs voix mercredi pour qualifier ces élections, sur la base des informations reçues à ce stade, de «libres, justes et représentatives». Ils ont demandé à tous les partis en présence d’en «accepter le résultat» La Malaisie a indiqué que l’admission du Cambodge dans l’ASEAN, qui pourrait intervenir avant la fin de l’année, serait discutée à New York en septembre lors de l’assemblée générale. Seuls les Etats-Unis réservaient encore leur jugement, attendant des informations complémentaires de leurs propres observateurs. La crise birmane, provoquée par la confrontation depuis vendredi entre la junte au pouvoir et la dirigeante de l’opposition Aung San Suu Kyi, empêchée de circuler librement, a provoqué à Manille une rupture de fait entre les partenaires occidentaux de l’ASEAN et l’association. Pour l’ASEAN, a affirmé un vice-ministre philippin, l’Affaire ne présente «absolument rien d’embarrassant». Le représentant birman à Manille a consommé la discorde mercredi en estimant, au cours d’une conférence de presse, qu’une rencontre sur place entre des diplomates occidentaux à Rangoon et la lauréate du prix Nobel de la paix, dans sa voiture depuis six jours, ne présentait «aucun caractère d’urgence». Selon le ministre canadien des Affaires étrangères, Lloyd Axworthy, la santé de Aung San Suu Kyi se trouve menacée par cette mésaventure. L’incident, a estimé le ministre canadien, est susceptible de provoquer «une crise internationale aux répercussions sérieuses» s’il ne trouve pas une solution rapide. Sur les questions économiques, qui devaient en principe dominer les débats, les points saillants ont été une affirmation par le prochain premier ministre désigné du Japon Keizo Obuchi qu’il remettrait de l’ordre dans sa propre maison afin de relancer l’économie japonaise et d’aider ainsi les économies asiatiques à retrouver la voie de la prospérité. La Chine a aussi une fois de plus réaffirmé qu’elle ne dévaluerait pas sa monnaie — à condition que le Japon prenne les mesures nécessaires pour soutenir le yen — et les pays de l’ASEAN et leurs partenaires occidentaux ont décidé, sur initiative thaïlandaise, de former un groupe de travail international pour étudier les moyens de prévenir les «catastrophes sociales» que peut provoquer la crise économique asiatique. Fondée en 1967, l’ASEAN regroupe la Thaïlande, les Philippines, le Vietnam, Singapour, Brunei, l’Indonésie, la Malaisie, et ses deux derniers membres en date admis il a un an, le Laos et la Birmanie. (AFP)
L’ASEAN a clôturé mercredi à Manille avec ses partenaires occidentaux une semaine de travaux largement dominés par le suivi des élections cambodgiennes et l’épreuve de force en Birmanie entre la junte militaire et Aung San Suu Kyi. Un débat interne sur le droit de se critiquer entre membres de l’ASEAN, sur des questions de politique intérieure pouvant avoir des répercussions sur la...
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