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Actualités - CHRONOLOGIE

Khaddam intervient pour circonscrire le conflit entre Berry-Hariri Elias Abou Rizk reviendrait aujourd'hui à la tête de la CGTL(photos)

Plus encore que par le Conseil des ministres, la journée d’hier a été marquée par la poursuite des attaques des milieux parlementaires contre le chef du gouvernement, ainsi que par l’affaire de l’élection d’un nouveau président de la CGTL. La polémique entre le chef du gouvernement M. Rafic Hariri et celui de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, qui se poursuit depuis quelques jours, a été alimentée hier par une très violente diatribe de M. Najah Wakim. Cette escalade verbale est intervenue alors que l’on croyait au succès d’une médiation du ministre de l’Intérieur Michel Murr, qui devait conduire M. Hariri à Aïn el-Tiné demain, vendredi. Les divergences entre les deux hommes seraient exacerbées par la perspective de l’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire. Alors que M. Berry fait figurer la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires en tête des questions à débattre, M. Hariri ne cache pas ses réserves à ce sujet, en l’absence de sources de financement. En revanche, le chef du gouvernement cherche à obtenir l’approbation par le Parlement d’accords de prêts pour un montant global de 1 milliard de dollars, sachant bien les résistances des milieux parlementaires à toute augmentation du montant de la dette publique. En tout état de cause, M. Berry a affiché son impatience, hier, en affirmant que si le gouvernement ne se décide pas à demander l’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire, il allait demander aux députés de prendre une initiative en ce sens. CGTL: La confusion Dans les milieux syriens, on s’étonne de la soudaineté de la nouvelle crise Hariri-Berry et de sa virulence. Le vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam, est entré en contact téléphonique avec MM. Hariri et Berry et leur a fait part de cet étonnement, assure-t-on dans les milieux concernés. Il s’apprêterait à réunir MM. Hariri et Berry, en week-end, soit à Damas, soit à Bloudane, pour, une fois de plus, une séance de franches explications. Explications qui, toutes justifiées qu’elles puissent être, doivent selon lui se faire loin de toute publicité. L’antagonisme entre MM. Hariri et Berry, estime-t-on en particulier dans les milieux prosyriens, n’a «rien à voir» avec l’échéance présidentielle. Par ailleurs, la journée d’hier a été marquée par une grande confusion au sujet de l’élection d’un nouveau président de la CGTL, après la démission de M. Ghanim Zoghbi. Malgré des efforts de dernière minute pour reporter cette échéance, afin de barrer la voie à un retour de M. Elias Abou Rizk À la tête de la centrale syndicale, il semble que l’élection aurait lieu aujourd’hui. M. Abou Rizk, bête noire du chef du gouvernement, serait par ailleurs le mieux placé pour l’emporter. En fin de soirée, les milieux proches du ministre du Travail affirmaient que ce dernier n’avait reçu aucune demande légale de report de la date des élections. Pour être légale, cette demande doit être signée par le président et le secrétaire général en exercice de la centrale. Mais le ministre se montrait disposé à coopérer dans ce domaine, même si la demande en question émanait aujourd’hui même du conseil exécutif. En fait, affirmait-on dans ces milieux, la décisionfinale concernant l’élection d’un nouveau président serait prise durant le dernier quart d’heure. Un report en base d’une note du directeur général du Travail Ratib Saliba n’a pas non plus été exclue. M. Saliba a adressé aux dirigeants de la centrale une note affirmant que le ministère n’a pas reçu une liste du corps électoral dans les trois jours précédant le scrutin, comme il est de coutume. Mais il n’est pas certain que cette coutume ait force de loi. Les résolutions du Conseil des ministres Présidé par le chef du gouvernement, le Conseil des ministres a été dominé par le conflit apparu entre la Cour des comptes et le Conseil exécutif des grands projets (CEGP), au sujet de cinq études préalables à des projets de percement d’autoroutes (autoroute du nord, section Zahrani-Nakoura, Litani-Mhayleb, Masnaa-Baalbeck-frontière syrienne, jonction de Saïda), pour lesquels des crédits supplémentaires sont demandés. Après exposé des dossiers par des responsables de la Cour des comptes et du CEGP, décision a été prise de confier l’aspect légal de la question au Conseil d’Etat, pour avis, et l’aspect technique à un consultant en ingénierie. On rappelle que l’affaire, révélée par la presse, avait conduit le Parquet financier à ouvrir une enquête au sujet des suppléments demandés par les bureaux d’études. Par ailleurs, et contrairement à l’avis des commissions parlementaires, le gouvernement a décidé de relever les tarifs des communications téléphoniques, et d’abaisser celui du branchement initial. Un communiqué détaillé sera distribué aujourd’hui par les P. et T. à ce sujet, a déclaré M. Bassem el-Sabeh (Information), à l’issue du Conseil des ministres. Il semble que l’initiative de la hausse soit le fait de M. Fouad Siniora, qui s’est opposé à toute baisse des revenus du téléphone. Notons que toute la tarification du téléphone est en ce moment en cours de révision. Ainsi, le tarif de la communication avec la Syrie a baissé, ainsi que des lignes de communications internationales louées par les serveurs d’Internet (-70%). Selon M. Sabeh, l’extension du réseau téléphonique au Liban et de ses services justifie l’augmentation des tarifs des communications. Par ailleurs, le Conseil des ministres a pris les décisions suivantes: — Nouvelle nomination de M. Ata Jabbour en qualité de doyen de la faculté de Génie de l’U.L.; — Report de l’examen du projet de signature d’une convention collective dans les raffineries de Zahrani et Tripoli; — Approbation de l’adjudication des fournitures alimentaires à l’armée pour 1998 par le biais de contrats de gré à gré, à l’instar de ce qui s’est produit en 1997, à condition que la priorité des achats aille à la production agricole du Liban-Sud, et plus particulièrement à la production des régions occupées; — Approbation d’une note explicative relative à l’aide technique de 300.000 dinars koweïtiens du Fonds arabes destinée à financer les études relatives à la modernisation et à la faisabilité technique et économique du projet d’irrigation du Liban-Sud.
Plus encore que par le Conseil des ministres, la journée d’hier a été marquée par la poursuite des attaques des milieux parlementaires contre le chef du gouvernement, ainsi que par l’affaire de l’élection d’un nouveau président de la CGTL. La polémique entre le chef du gouvernement M. Rafic Hariri et celui de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, qui se poursuit...