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Actualités - CHRONOLOGIE

Après l'institution d'une surtaxe de 2% sur les importations Les prix ne hausseront pas plus de 3%, estime Siniora

Après la décision du gouvernement d’imposer une surtaxe de 2% sur les importations, les craintes d’une hausse anarchique des prix ont resurgi. Mais le ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora, se voulant rassurant, a estimé que cette hausse, «au cas où elle interviendrait, ne dépasserait pas les 3%». Le ministre ne pense même pas que les prix augmenteront, car, selon lui, «la concurrence entre les commerçants est tellement forte, qu’à elle seule, elle barrera la route devant toute velléité de hausse». M. Siniora n’a pas toutefois dit comment il pourra vérifier que les prix n’ont pas haussé dans des proportions supérieures à celle qu’il a avancée. Il a évoqué le rôle que le Service de protection du consommateur peut jouer dans ce cadre, mais a insisté plus particulièrement sur l’importance de la concurrence et du «mécanisme du marché». Selon M. Siniora, le gouvernement n’envisage pas de surtaxer l’essence. Il a toutefois indiqué que le prix des carburants va augmenter à cause de la surtaxe des 2% sur les importations. «Les taxes sur l’essence sont à la base de 5000 LL. Elles ont été ensuite relevées à cause des fluctuations des prix sur les marchés internationaux des carburants, et parfois diminuées de 100 LL. Une fois que la surtaxe de 2% sera imposée, les taxes sur l’essence augmenteront pour devenir de 5400 LL. Mais il se peut que ce chiffre soit ensuite révisé à la hausse ou à la baisse, compte tenu des fluctuations des prix sur les marchés internationaux», a-t-il expliqué. Quant aux recettes de la surtaxe de 3000 LL sur l’essence, imposée en 1995, elles «n’étaient pas censées financer l’échelle des salaires dans le secteur public (celle-ci était supposée entrer en vigueur le 1er janvier 1996) mais l’augmentation de 20 % des salaires à titre de cherté de vie», a-t-il dit. Selon lui, la nouvelle échelle des salaires pour le secteur public approuvée vendredi en Conseil des ministres dans sa formule finale «fait son chemin vers sa mise en application à partir du 1er janvier 1999». Après avoir indiqué que le mot de la fin appartient en définitive au Parlement, M. Siniora a rappelé que les nouveaux salaires dans le secteur public coûteront chaque année à l’Etat 400 milliards de livres. Il a précisé que les surtaxes décidées vendredi en Conseil des ministres (2% sur les importations et 10% sur les cigarettes) assureront à l’Etat 220 milliards de livres. «D’ici la fin de l’année, nous devrons préparer de nouvelles sources de financement qui ne sont pas forcément des taxes et des impôts. D’autres sources de financement existent», a-t-il dit en rappelant qu’en calculant l’effet rétroactif des nouveaux salaires (du 1er janvier 1996) les nouveaux salaires du public coûteront à l’Etat 1200 milliards de livres. Il a rappelé l’engagement du gouvernement à accompagner toute nouvelle dépense des recettes correspondantes avant d’affirmer: «Il nous faut attendre plusieurs années avant qu’il n’y ait plus d’augmentation des taxes et des impôts, car nous avons besoin de parvenir à un changement de mentalité dans le pays et d’une adaptation aux données et aux réalités nouvelles».
Après la décision du gouvernement d’imposer une surtaxe de 2% sur les importations, les craintes d’une hausse anarchique des prix ont resurgi. Mais le ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora, se voulant rassurant, a estimé que cette hausse, «au cas où elle interviendrait, ne dépasserait pas les 3%». Le ministre ne pense même pas que les prix augmenteront, car,...