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Actualités - CHRONOLOGIE

Dennis Ross continue de se heurter à l'intransigeance de Netanyahu (photo)

L’émissaire américain au Proche-Orient Dennis Ross continuait dimanche à se heurter à l’intransigeance du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur l’ampleur d’un retrait de Cisjordanie. M. David Bar-Illan, porte-parole de M. Netanyahu, a indiqué qu’au cours d’une première série d’entretiens entre les deux hommes, la question d’un redéploiement militaire israélien en Cisjordanie «n’a pas été abordée». Le porte-parole a précisé qu’Israël exigeait, avant de procéder au moindre retrait, que l’Autorité palestinienne s’attaque «aux structures des mouvements terroristes du Hamas, annule officiellement la Charte palestinienne, stoppe les activités de l’OLP à Jérusalem et réduise les effectifs de la police palestinienne pour les ramener au niveau prévu par les accords d’autonomie». Arrivé samedi en Israël accompagné du secrétaire d’Etat adjoint Martin Indyk, l’émissaire spécial a eu hier une deuxième série de discussions avec M. Netanyahu, le premier entretien ayant eu lieu samedi soir. La nouvelle mission de M. Ross est destinée à préparer des rencontres séparées, prévues le 4 mai à Londres, entre le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright et M. Netanyahu puis M. Arafat, pour une éventuelle relance du processus de paix au Proche-Orient, au point mort depuis plus d’un an. L’émissaire américain, pour tenter «d’assouplir» la position du gouvernement israélien, s’est également entretenu hier avec le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï, puis avec le ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon, le chef de file des «faucons» de la droite, selon la radio publique israélienne. M. Ross a par la suite rencontré le président palestinien Yasser Arafat dans la soirée à Gaza. «Il est temps de réaliser une percée, car le 4 mai il n’y aura plus qu’un an de régime intérimaire (d’autonomie palestinienne) et nous déployons tous les efforts possibles pour essayer de parvenir à un déblocage afin de pouvoir nous concentrer sur la question du statut permanent» des territoires de Cisjordanie et Gaza, a déclaré l’émissaire américain à la presse à l’issue d’une rencontre de deux heures avec le président palestinien. Le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat a de son côté indiqué que «M. Arafat tente avec l’aide de M. Ross, de Mme Albright et du président Clinton de restaurer la confiance et la crédibilité pour remettre le processus de paix sur les rails». Dennis Ross doit tenter pendant une semaine de rapprocher les positions israélienne et palestinienne autour d’un plan américain encore non publié, qui prévoit notamment, selon la presse israélienne, un retrait militaire de 13% de la superficie de la Cisjordanie. M. Arafat réclame 30% de ce territoire, mais s’est déclaré prêt à accepter le compromis américain. M. Netanyahu s’oppose, en revanche, à la proposition américaine en estimant qu’elle mettrait «en danger la sécurité d’Israël». Il veut limiter cette opération à 9% en l’assortissant de toute une série de conditions. Le premier ministre cherche en outre à obtenir que les Palestiniens renoncent à des retraits israéliens ultérieurs de Cisjordanie, pourtant prévus par les accords sur Hébron signés en janvier 1997 par lui-même et M. Arafat. M. Bar-Illan a estimé dimanche que la «priorité devrait être accordée à la conclusion d’accords sur l’ouverture d’un aéroport et d’une zone industrielle dans la bande de Gaza». Ces deux dossiers sont eux aussi en suspens depuis des mois. La dernière mission de M. Ross au Proche-Orient, en mars, n’avait pas permis de percée diplomatique, et les Etats-Unis font preuve de pessimisme quant aux chances de débloquer le processus de paix. Le porte-parole de M. Netanyahu a toutefois affirmé qu’Israël ne pensait pas que les Américains «aient l’intention de se désengager» de ce processus. Du côté palestinien, le président du Conseil législatif, M. Ahmad Koreï (Abou Alaa), a averti que les rencontres du 4 mai à Londres constituaient «la dernière chance pour parvenir à la paix». Il a également fait allusion à une possible reprise de la confrontation. «Israël peut faire le choix de l’occupation et nous pouvons choisir la résistance à cette occupation», a ajouté ce responsable palestinien.
L’émissaire américain au Proche-Orient Dennis Ross continuait dimanche à se heurter à l’intransigeance du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur l’ampleur d’un retrait de Cisjordanie. M. David Bar-Illan, porte-parole de M. Netanyahu, a indiqué qu’au cours d’une première série d’entretiens entre les deux hommes, la question d’un redéploiement...