Constat amer du chef du parlement koweitien Un sommet sur le Liban-Sud est nécessaire, mais la nation arabe est, elle-même en crise ...

Le président du Parlement koweïtien, Ahmed Abdel Aziz Saadoun, est arrivé hier à Beyrouth, via Lattaquié à la tête d’une délégation de députés et de journalistes, pour une visite officielle de 48 heures, en réponse à l’invitation de son homologue Nabih Berry, qui était d’ailleurs présent à l’AIB pour accueillir le responsable koweitien. Dans le salon d’honneur de l’aéroport, M. Berry a notamment déclaré qu’il évoquerait avec M. Saadoun divers sujets dont le projet d’un marché commun arabe. Concernant le Liban, le chef du Législatif koweitien devait affirmer pour sa part qu’«après avoir rejeté pendant de longues années la résolution 425 de l’ONU, l’entité sioniste l’a finalement acceptée grâce à l’action de la résistance libanaise légitime. Il est vrai que cette acceptation est assortie de conditions, mais je crois que le peuple libanais et la nation arabe répondent à cela en affirmant que la seule condition admissible est un retrait inconditionnel du Liban», a-t-il dit avant d’ajouter: «Nous ne nous contentons pas d’appuyer la cause libanaise dans les instances internationales. Pour nous cette cause est aussi koweitienne qu’arabe et nous l’adoptons en tant que telle». M. Saadoun a en outre critiqué l’attitude de l’Irak qui entrave l’application des résolutions de l’ONU. A 13h30, les entretiens parlementaires libano-koweitiens devaient être entamés à la résidence de M. Berry à Aïn el-Tiné. A l’issue de la réunion, le chef du Parlement koweitien a rendu hommage une deuxième fois à la résistance libanaise «qui a contraint le gouvernement israélien dirigé par le Likoud à reconnaître la résolution 425 bien que conformément à ses conditions». En réponse à une question concernant la nécessité d’organiser un sommet arabe pour débattre de la situation au Liban-Sud, le responsable koweitien a déclaré: «Il est vrai que la situation au Sud nécessite la tenue d’un tel sommet mais la nation arabe est elle-même en crise. Or nombre de problèmes arabes nécessitent une position arabe unifiée», a-t-il conclu. A l’issue des entretiens, le président Berry a offert un déjeuner en l’honneur de son hôte en présence d’un grand nombre de députés koweïtiens et libanais et d’une foule de diplomates.