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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Abou Rizk appelle à une modification radicale de la politique socio-économique (photo)

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, non reconnue par l’Etat, M. Elias Abou-Rizk, a confirmé sa précédente décision de recourir éventuellement à la grève, aux manifestations et aux sit-in et réitéré son appel à une modification radicale et rapide des politiques socio-économique, financière et de reconstruction. M. Abou-Rizk a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a exposé les recommandations du séminaire, que la centrale syndicale qu’il préside a organisé la semaine dernière, et dont voici les principales: 1. La question du Liban-Sud: La C.G.T.L. considère avec beaucoup d’inquiétude la politique d’agression israélienne qui prévaut au Liban-Sud et, notamment, la proposition piégée concernant l’application de la résolution 425 et invite la communauté internationale à aider le Liban à libérer son territoire. 2. La question socio-économique: La centrale syndicale estime que la politique socio-économique, pratiquée par le gouvernement depuis des années, a abouti à une véritable impasse, étant donné ses retombées négatives sur plus d’un plan, notamment sur ceux de la régression du taux de croissance, de l’augmentation vertigineuse de la dette publique, du marasme qui frappe plusieurs secteurs productifs, de la mainmise de la privatisation sur les biens de l’Etat, de l’extension du chômage parmi les jeunes et de la persistance du gaspillage (...). A cet égard, la centrale syndicale réitère avec insistance son invitation à une modification, radicale et rapide, des politiques socio-économique, financière et de reconstruction et à la cessation de la «vente de l’Etat», sinon de sa privatisation, à des sociétés et des entrepreneurs. Elle appelle à la perception des droits sur les biens-fonds maritimes et fluviaux, dans le secteur pétrolier et dans les sociétés immobilières. De même, elle demande la cessation du gaspillage, la lutte contre la corruption, la reconsidération du système fiscal, la cessation de la taxation des ouvriers et des personnes à revenu limité, le soutien des secteurs productifs (industrie, agriculture, artisanant), le réajustement des salaires en fonction de l’indice des prix, l’approbation de l’échelle des salaires, la satisfaction des revendications des professeurs de l’Université libanaise et des enseignants des secteurs privé et public, ainsi que des retraités, des femmes et des étudiants, la protection de la main-d’oeuvre libanaise, le rejet de la nouvelle loi sur les loyers qui constitue un projet d’exode (...). 3. La question syndicale: La C.G.T.L. estime que la campagne de persécution, menée par l’Etat depuis des années contre le mouvement syndical, se poursuit de différentes manières, notamment par l’immixtion illégale dans les affaires syndicales et les actions introduites auprès de la justice contre les leaders de ce mouvement (...), cela à un moment où le monde entier commémore le cinquantenaire de la déclaration des droits de l’Homme et le la charte 87 de l’Organisation internationale du travail relative aux libertés syndicales, que le Liban n’a pas encore signée (...). 4. Le plan d’action: La C.G.T.L. a décidé de commémorer le cinquantenaire de la déclaration des droits de l’Homme et de la charte 87 par les manifestations suivantes: — La tenue d’un meeting syndical au Liban-Sud pour l’anniversaire de l’agression dont les leaders du mouvement syndical ont été victimes le 13 avril dernier. — La tenue d’un séminaire syndical élargi le 24 avril. — L’organisation d’un meeting central le 1er mai, à l’occasion de la fête du travail. — La publication d’un fascicule comportant des documents relatifs au scandale du scrutin du 24 avril 1997. En outre, la centrale syndicale effectuera une marche sur Cana, à l’occasion du 18 avril, et confirme sa précédente décision de recourir éventuellement à la grève, aux manifestations et aux sit-in en vue de défendre le gagne-pain et les libertés et d’obtenir la satisfaction de ses nombreuses revendications consignées dans ses différents mémorandums.
Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, non reconnue par l’Etat, M. Elias Abou-Rizk, a confirmé sa précédente décision de recourir éventuellement à la grève, aux manifestations et aux sit-in et réitéré son appel à une modification radicale et rapide des politiques socio-économique, financière et de reconstruction. M. Abou-Rizk a tenu...