L’Iran a réduit la contrebande de pétrole irakien à travers ses eaux territoriales depuis que les marines occidentales ont renforcé leur présence dans le Golfe, a indiqué une source navale occidentale. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont renforcé leurs escadres dans le Golfe en février, dans la foulée du bras de fer avec l’Irak qui fermait ses palais aux inspecteurs des Nations Unies. Depuis lors, «il y a eu certainement une réduction de la contrebande maritime à travers les eaux iraniennes», a indiqué à l’AFP la même source basée dans le Golfe et qui a requis l’anonymat. De hauts responsables du gouvernement iranien, cités par l’hebdomadaire «Newsweek», avaient annoncé que Téhéran avait décidé de mettre fin à la contrebande à travers ses eaux territoriales, que l’Iran n’a jamais reconnue. Le capitaine d’une barge de 400 tonnes impliqué dans cette contrebande a indiqué à l’AFP l’année dernière qu’il payait à l’Irak 40 dollars la tonne de gazole et que l’Iran prélevait des droits de passage de 60 dollars par tonne. Les barges chargées de fioul et de gazole irakiens devaient passer un poste de contrôle iranien sur le Chatt Al-Arab, bras de mer séparant l’Iran et l’Irak dans le nord du Golfe. «Le poste de contrôle n’a pas été fermé au trafic, mais nous ne constations plus le même niveau d’activité (de contrebande) que les mois précédents», a ajouté la même source, sans chiffrer la baisse du trafic illégal. Un porte-parole de la cinquième flotte de la marine américaine à Bahrein, le commandant Gordon Hume, a confirmé la baisse depuis la mi-février de la contrebande de pétrole irakien, qui n’a toutefois pas totalement pris fin. L’Irak parvient à tirer entre 18 et 20 millions de dollars par mois des exportations pétrolières illégales, avait alors affirmé le porte-parole du Pentagone, Kenneth Bacon.(AFP)