Pakradouni : le pays dans une phase de fin de règne

«En refusant de présenter ses vœux au président du Conseil et aux chefs des communautés musulmanes à l’occasion de la fête de l’Adha, contrairement aux usages et aux règles de bienséance, le chef de l’Etat confirme le fait que le pays est vraiment rentré dans une phase de fin de règne». C’est ce qu’a notamment déclaré hier dans une interview à «La Voix de l’Orient» le vice-président du parti Kataëb M. Karim Pakradouni. Passant au chapitre de la politique régionale, M. Pakradouni a affirmé que la reconnaissance officielle par Israël de la 425 constitue une victoire pour le Liban. «Une victoire pour le Liban» «Qu’Israël se décide à reconnaître la résolution 425 du Conseil de Sécurité après un refus qui a duré 20 ans, constitue une victoire pour le Liban, acquise grâce notamment à l’unité de son peuple et à l’unanimité qui s’est dégagée autour de la résistance», a-t-il précisé. Pour le vice-président du parti Kataëb, le Liban se doit de prendre toutes les mesures qui s’imposent suite à cette démarche de l’Etat hébreu nonobstant les raisons qui l’ont porté à reconnaître la 425. «Nous n’avons pas à philosopher sur les raisons qui ont porté Israël à reconnaître la résolution 425; manœuvre ou pas, le Liban se doit d’en tirer le maximum d’avantages d’autant plus qu’il a pour allié essentiel l’opinion publique israélienne favorable à 63% à un retrait du Sud», a-t-il expliqué. M. Pakradouni a indiqué aussi que des pourparlers autour d’un éventuel retrait israélien du Sud ne sont pas à envisager. Action diplomatique musclée «Quelle que soit la réalité des intentions israéliennes, des pourparlers ne sont pas à envisager car la résolution 425 a décidé d’un retrait pur et simple et la 426 a mentionné ses modalités d’application. Par contre le Liban se doit de développer une action diplomatique musclée afin de rappeler à M. Kofi Annan l’existence de cette dernière résolution et de le convaincre d’en adopter les termes», a-t-il conclu.