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Actualités - DISCOURS

Il a assisté à Zahlé à l'office de la mise au tombeau du Christ Hraoui : Beyrouth se sera pas un second Hama (photo)

Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a sévèrement critiqué ses détracteurs, affirmant que «Beyrouth, ou toute autre région du Liban, ne sera pas un second Hama» (la ville syrienne où une insurrection des Frères musulmans a été écrasée par l’armée dans les années 80), en allusion aux rassemblements organisés à Dar el-Fatwa et dans plusieurs mosquées contre le projet de mariage civil approuvé par le Conseil des ministres le 18 mars. M. Hraoui, qui a assisté hier à l’office religieux de la mise au tombeau du Christ dans l’église du couvent Saint-Antoine à Zahlé, a prononcé une allocution «musclée» disant notamment: «Je suis Elia (en allusion au prophète Elie) qui a sauvé le Liban, non par la crucifixion, ni par la force de l’épée, ni par la dictature». «En ma qualité de père à cause de ma fonction de président de la République, je voudrais m’adresser non seulement aux Zahliotes mais à tous les Libanais, a déclaré le chef de l’Etat après l’office divin. Depuis 1963, le Liban a traversé une période de stabilité et 17 ans d’instabilité, notamment à Zahlé. On n’a pas senti chez nous une volonté d’achever l’édification de toutes les institutions de l’Etat. A cette occasion je veux lancer un appel à tous les Libanais afin qu’ils profitent des prochaines élections municipales pour qu’ils accomplissent ce qu’ils n’ont pas pu faire durant la guerre. Nous devons servir nos fils dans chaque ville et village et non pas nous chamailler entre nous». «Si dimanche c’est le jour de la joie avec la résurrection, je voudrais rappeler que le Liban-Sud et une partie de la Békaa-Ouest ploient toujours sous le joug de l’occupation israélienne, a-t-il ajouté. Parce que nous sommes croyants, nous tenons a rappeler que si l’Israélien a fait ce qu’il a fait au Christ, il n’hésitera pas à en faire autant aux Libanais. Il n’y aura pas de véritable résurrection tant que notre terre sacrée, foulée par le Christ au Sud et dans la Békaa-Ouest, ne sera pas libérée de l’occupation israélienne». Le président Hraoui a ensuite évoqué le dossier du mariage civil: «Certains ont pensé que nous nous dirigeons vers l’abolition de la religion ou de la convivialité que le pape a décrite comme une expérience qui doit servir d’exemple au monde entier. Mais je me demande s’il est concevable que les Libanais puissent contracter des mariages civils en Argentine, en passant par l’Amérique latine, le Canada et l’Europe et que les juges libanais soient obligés de dire: Au nom du peuple libanais et de la loi chypriote. Ils ont mal interprété mes propos et n’ont pas lu l’intégralité du projet (de mariage civil) qui respecte les religions célestes. Je voudrais seulement rappeler ce qui est mentionné dans le préambule de la constitution au sujet de la liberté de croyance et la liberté personnelle. Ils réclament la liberté. Mais combien nous sommes loin de cette liberté. Ils demandent aussi beaucoup de choses. Qu’ils sachent toutefois que Beyrouth ou toute autre région du Liban ne sera pas un second Hama contrôlée par ceux qui veulent divorcer de la religion et de l’Etat». «Permettez-moi de vous dire que je suis Elia qui a sauvé le Liban (...), a encore dit le chef de l’Etat. J’ai puisé ma force dans le regard des Libanais de toutes les communautés qui ne voulaient pas de cette guerre qui leur a été imposée. La guerre des autres sur notre terre». «A ceux qui se demandent pourquoi dans le passé je célébrais le Vendredi-Saint à Kaslick et aujourd’hui je le célèbre au couvent Saint-Antoine je pose une question: Ne sommes-nous pas ici aussi à Kaslick?», a conclu M. Hraoui. Le chef de l’Etat répondait ainsi à ceux qui ont estimé que le fait qu’il ne se soit pas rendu à Kaslick cette année est une preuve du froid qui existe entre lui et l’Eglise maronite. Après la fin de l’office religieux, M. Hraoui s’est rendu dans le salon du couvent où il a reçu les fidèles. Les ministres Chawki Fakhoury et Nicolas Fattouche, les députés Khalil Hraoui et Georges Kassargi, le mohafez de la Békaa, M. Farid Corm, ainsi qu’un grand nombre de personnalités politiques ont assisté à l’office religieux, célébré par l’abbé Antoine Houeiss, aux côtés de M. Hraoui qui était entouré de son épouse Mona et de ses fils Roland et Roy. Les principales artères de la ville de Zahlé étaient décorées de calicots rendant hommage au chef de l’Etat et soutenant son initiative d’instaurer le mariage civil facultatif.
Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a sévèrement critiqué ses détracteurs, affirmant que «Beyrouth, ou toute autre région du Liban, ne sera pas un second Hama» (la ville syrienne où une insurrection des Frères musulmans a été écrasée par l’armée dans les années 80), en allusion aux rassemblements organisés à Dar el-Fatwa et dans plusieurs mosquées contre le projet...