Chamseddine : les chiites font partie du projet national (photo)

Le président du Conseil supérieur chiite (CSC), l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine, a réaffirmé que les chiites «n’ont pas de projet politique qui leur est propre», précisant que les membres de cette communauté «font partie du projet national». Dans un discours prononcé jeudi à l’école Amiliya (Ras-Nabeh) lors d’une cérémonie organisée pour commémorer Achoura, le dignitaire religieux chiite a mis l’accent sur la nécessité de préserver l’équilibre communautaire lors des prochaines élections municipales. La cérémonie oratoire s’est déroulée en présence du ministre de la Réforme administrative, M. Béchara Merhej, représentant le chef du gouvernement, des présidents Hussein Husseini, Sélim Hoss et Rachid Solh, des ministres Jean Obeid, Ali Harajli et Nadim Salem, ainsi que de nombreux députés et personnalités politiques. «J’espère que les Libanais sauront choisir lors des élections municipales des représentants compétents, intègres et francs, a déclaré l’imam Chamseddine. Il est nécessaire de s’éloigner des fanatismes partisans, confessionnels et sectaires et de soustraire les villes et les villages des tiraillements. Il est aussi impératif de préserver l’équilibre dans la représentation entre les chrétiens et les musulmans. Dans chaque ville, village et quartier, chrétiens et musulmans vivent côte à côte. Tous doivent être représentés d’une manière équitable, même si parfois ceux qui sont moins nombreux ont davantage de sièges dans les conseils municipaux». Le président du CSC en mis en garde contre les dangers que comporte la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud et a appelé les Arabes à accentuer leur résistance face à Israël. Prenant à son tour la parole, M. Obeid a mis l’accent sur la nécessité d’éviter les divisions en cette période cruciale. «Nous devons renforcer la solidarité nationale», a-t-il dit. M. Mohammed Youssef Beydoun, président du conseil d’administration des institutions «Amiliya», a pour sa part appelé à l’édification d’un Etat de droit et à resserrer les rangs «pour face aux tentatives d’infiltration d’Israël».