Le 6 mai dans la presse : plaidoyer pour la liberté d'expression

L’ordre de la presse au Liban, à l’occasion du 6 mai, journée nationale commémorant ses martyrs, a donné le coup d’envoi des manifestations qu’il compte organiser, à partir de cette semaine pour fêter son jubilé de diamant. C’est ce qui a été annoncé lors du dîner que le ministre de l’Information M. Bassem Sabeh a donné, à l’hôtel Bristol, jeudi dernier, en l’honneur de la presse libanaise. Etaient notamment présents à ce dîner le président du Conseil M. Rafic Hariri, le vice-président de la Chambre M. Elie Ferzli, les anciens premiers ministres M. Sélim Hoss et Amine el-Hafez, de nombreux ministres et députés, les présidents des ordres de la presse et des journalistes MM. Mohammad Baalbacki et Melhem Karam, le directeur de l’ANI M. Rafic Chélala, les attachés de presse des missions diplomatiques, ainsi que les représentants de la presse locale et des agences de presse étrangères. Dans un mot de circonstance, M. Hariri a affirmé qu’«en aucun cas il ne sera porté atteinte à la liberté d’expression qui reste sacrée au Liban». Il a ajouté: «Au siècle de la charte des droits de l’homme, de la démocratie et du droit d’expression, des frontières ouvertes à l’information, la presse doit se sentir davantage responsable d’autant plus que son influence ne se limite plus à un pays ou à une région, ce qui la rend encore plus efficace pour les causes qu’elle défend». A titre d’exemple, M. Hariri a rappelé le rôle que la presse libanaise a joué lors de l’opération «Raisins de la colère» de 1996 lorsqu’elle est parvenue, à travers sa mobilisation et le courage de ses membres à dévoiler au monde l’horreur des crimes israéliens. M. Melhem Karam, quant à lui, a évoqué les martyrs de la presse«plus nombreux de jour en jour» et a cité plus particulièrement l’Algérie «où les journalistes sont en train de payer pour nous tous», a-t-il dit. M. Mohammad Baalbacki a rappelé l’historique de l’ordre «fondé officiellement en 1924», qui «a hérité d’un ancien comité pour les propriétaires de journaux fondé en 1911 sous les Ottomans» et dont «les acquis et les luttes ont jalonné l’histoire du Liban moderne».