L'artillerie israélienne pilonne deux villages au Liban-sud : sept civils blessés dont trois enfants (photo)

La situation s’est détériorée au Liban-Sud hier où l’artillerie israélienne a pilonné deux villages faisant sept blessés civils, après une opération de la résistance qui a fait un mort dans les rangs de l’Armée du Liban-Sud (ALS). Les sept civils, dont trois enfants, ont donc été blessés dans des bombardements qui ont visé deux villages jouxtant la zone occupée par l’Etat hébreu. Vingt-cinq obus sont tombés sur le village d’al-Mansouri et ses abords blessant six personnes, dont deux enfants de douze ans, et provoquant des dégâts dans plusieurs maisons et dans l’école publique. Un enfant de treize ans a été en outre blessé dans un bombardement israélien similaire dans le village de Yater, en bordure de la zone occupée, où une quinzaine d’obus sont tombés. Les victimes ont été transportées dans des hôpitaux de la ville de Tyr. Ces bombardements sont intervenus après des attaques du Hezbollah contre des positions de l’Armée du Liban-Sud (ALS) dans la zone occupée. Le Hezbollah a notamment revendiqué dans un communiqué l’attentat contre un milicien de l’ALS, Youssef Semaan Melhem, tué le matin dans une explosion qui a détruit sa maison à Kfarhouna, dans la région de Jezzine. «Une force spéciale de la Résistance islamique a exécuté l’agent Melhem», a indiqué la formation islamiste sans préciser comment. L’ALS a confirmé la mort du milicien dans une explosion qui a détruit sa maison. Depuis le début de l’année, 10 civils ont été tués et 33 blessés au Liban-Sud. Le décès du milicien porte à quatre le nombre de militaires de l’ALS tués depuis le début de l’année dans ses attaques. Par ailleurs, le Hezbollah a revendiqué dans un communiqué une attaque contre une patrouille israélienne dans la nuit de jeudi à vendredi dans le secteur occidental de la zone occupée. Selon le communiqué, une bombe a explosé au passage de la patrouille faisant «plusieurs victimes». Mais l’ALS, tout en confirmant l’attaque, a démenti qu’elle ait fait des victimes. Deux détenus libérés Par ailleurs, l’ALS a libéré jeudi deux détenus et les a expulsés de la zone occupée. Un officier de l’ALS a conduit les deux ex-détenus jusqu’au passage de Zimraya, à la limite du secteur oriental de la zone occupée, où ils ont embarqué à bord d’un véhicule civil qui les a emmenés à un point de contrôle de l’armée libanaise dans la région. Ghassan Mohammad Moussa, 31 ans, et Ghanem Nagi, 41 ans, étaient détenus respectivement depuis 12 ans et deux ans et demi à la prison de Khiam de l’ALS. Plus de 150 Libanais sont incarcérés, sans procès ni inculpation, depuis plusieurs années dans cette prison, où des cas de torture et de mauvais traitements ont été dénoncés à plusieurs reprises par des organisations des droits de l’Homme, dont Amnesty International.