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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hazim pour des élections au vrai sens du mot

Le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Ignace IV Hazim, a souhaité hier que les municipales soient «des élections au vrai sens du mot». «Tout ce qui se fait dans le pays ne doit en aucun cas être fabriqué de toutes pièces, car si l’on continue à se jouer du peuple, on n’aboutira en définitive à aucun résultat», a-t-il ajouté. Mgr Hazim a tenu ces propos à l’université de Balamand à l’issue d’un entretien avec le député Issam Farès. Etaient également présents à cette entrevue: Mme Farès, l’ancien ministre Elie Salem (en sa qualité de recteur de l’université ), et M. Antoine Habib. «On ne peut juger sur les intentions», a dit le prélat avant de poursuivre: «N’oublions pas en effet qu’il y a des gens de bonne foi qui travaillent dans l’intérêt du pays. Ce n’est pas parce qu’une personne fait partie du gouvernement qu’elle doit être automatiquement jugée de manière négative. Si un membre de cette équipe accomplit bien sa tâche, nous n’avons pas le droit d’être injuste à son égard. En d’autres termes, a-t-il précisé, il convient de ne pas généraliser et de dire que le gouvernement tout entier ne fait rien». Concernant les municipales, le dignitaire grec-orthodoxe a notamment déclaré: «Nous espérons qu’elles auront lieu (...) et que ces élections le seront au vrai sens du terme». En réponse à une question, il a en outre indiqué qu’il était «prématuré» d’évoquer l’élection présidentielle. «Si elle a lieu, nous souhaitons que ce soit dans l’intérêt du pays», a-t-il dit. Interrogé par ailleurs sur le fait de savoir s’il était satisfait de la représentation de la communauté grecque-orthodoxe au sein du gouvernement, Mgr Hazim a répondu: «Je crois que la question est mal posée... Certes, nous avons des ministres orthodoxes, mais aucun d’entre eux n’applique une politique déterminée décidée par la communauté». Sur un autre plan, le prélat a estimé que la situation économique «n’est pas bonne. Et je crois que cela est évident pour tout le monde», a-t-il dit, avant de nier un quelconque sentiment de «désenchantement» au sein de la communauté orthodoxe. Il a ajouté à ce sujet: «En effet, nous sommes tellement réalistes que nous ne nous faisons d’illusion sur rien». Prenant la parole à son tour, le député Farès a souhaité que le scrutin municipal se caractérise par «un climat d’entente et de consensus». Il a en outre ajouté à propos de la résolution 425 stipulant le retrait de l’armée israélienne du Liban: «La seule solution pour l’Etat hébreu est d’évacuer le Liban comme il l’a occupé; autrement dit, sans nous consulter». Puis, le patriarche Hazim a reçu les députés Maurice Fadel et Khaled Daher à la tête d’une délégation de la «Jamaa islamiya». Après un entretien d’une demi-heure, M. Daher a notamment déclaré au nom de la délégation concernant les municipales: «Nous nous sommes fixés un certain nombre d’objectifs: d’abord les candidats doivent être compétents et représentatifs. D’autre part, nous devons veiller à préserver l’équilibre national et le pluralisme religieux dans nos conseils municipaux. Chrétiens et musulmans doivent en être conscients», a-t-il ajouté.
Le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Ignace IV Hazim, a souhaité hier que les municipales soient «des élections au vrai sens du mot». «Tout ce qui se fait dans le pays ne doit en aucun cas être fabriqué de toutes pièces, car si l’on continue à se jouer du peuple, on n’aboutira en définitive à aucun résultat», a-t-il ajouté. Mgr Hazim a tenu ces propos à l’université...