Sept millions d’euros ou 45 millions de francs ? Les gagnants des deux euro-cagnottes, dont les tirages sont programmés les 23 et 30 décembre, se voient offrir le choix des devises, pour toucher leurs gains. Toutefois, le lauréat du premier tirage devra attendre le 1er janvier pour recevoir son chèque, s’il opte pour le paiement en euros. Pour la première fois, le loto s’est mis à l’heure de l’euro. Toutefois, avant de mettre en place les deux traditionnelles super-cagnottes de fin d’année, la Française des jeux (FDJ) a pris connaissance des résultats d’un sondage Ipsos, laissant apparaître que 80 % des joueurs estiment «légitime» que la FDJ s’associe à la naissance de l’euro... à condition que rien ne soit modifié dans le mécanisme du jeu. Les habitudes des joueurs n’ont donc pas été bousculées. Les bulletins présentés n’ont pas changé, et les mises se font en francs. Directeur adjoint de la communication de la FDJ, M. Pierre Bruno, interrogé par l’AFP, souligne que l’on parle le plus souvent de l’euro d’une manière abrupte, financière. «Nous avons décidé, dit-il, de présenter de façon ludique, sympathique, la monnaie unique». Il ajoute que les campagnes institutionnelles incitent plus volontiers les consommateurs à convertir «le prix de la baguette de pain ou du litre de lait». Or, indique-t-il, «la FDJ propose de gros gains. Elle souhaite continuer à faire rêver les gens, leur faire prendre conscience que l’euro est une monnaie forte, comme le dollar».