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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-sud - Un retrait avant les législatives anticipées Nasrallah met en garde contre les intentions de l'Etat hébreu

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a invité hier les Libanais à rester «vigilants». «Sans vouloir entrer dans les détails», le responsable du parti islamiste a ainsi mis en garde contre «quelque chose qui pourrait se produire au Sud d’ici la période des élections législatives anticipées en Israël». Par ailleurs, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, le député Ali el-Khalil, et sayyed Mohammed Hussein Fadlallah conviennent tous les deux du fait qu’il n’y aura pas de retraits israéliens du Liban-Sud avant les élections législatives en Israël. Tous les deux excluent aussi une offensive israélienne de grande envergure, ce qui n’empêcherait pas l’État hébreu de provoquer une escalade. Au terme d’une visite au patriarche maronite Nasrallah Sfeir, M. el-Khalil a estimé dans ce cadre que les législatives anticipées en Israël représentent «une échéance négative pour le Liban dans la mesure où les responsables politiques israéliens y voient un moyen d’obtenir des voix supplémentaires au détriment du Liban». Selon lui, l’éventualité d’une escalade est à prendre au sérieux. Il a toutefois affirmé qu’un retrait israélien est pratiquement exclu avant les élections en Israël car l’évacuation du Liban sera certainement assortie de conditions. «Or nous refusons de donner n’importe quelle garantie à l’État hébreu. Nous continuerons à appuyer la résistance, l’armée libanaise, les habitants des régions jouxtant la zone occupée et la concomitance des deux volets libanais et syrien», a dit M. el-Khalil. Fadlallah : On tourne en rond De son côté, sayyed Mohammed Hussein Fadlallah a qualifié d’«utopique» un retrait-surprise de l’armée israélienne du Liban-Sud. Selon lui, on continuera à «tourner en rond parce que le volet libanais est lié au volet syrien et que l’État hébreu n’est guère disposé actuellement à faire des concessions à Damas. En outre, a-t-il ajouté, Beyrouth n’est guère prêt à accepter un retrait aux conditions israéliennes». D’après l’ancien guide spirituel du Hezbollah, «la Résistance islamique est parvenue à transformer l’occupation en impasse pour l’État hébreu». Preuve en est : à la suite du massacre de Janta (au cours duquel une femme et six enfants avaient péri) les moudjahidine ont riposté contre les colonies du Nord d’Israël. «Tout le monde s’attendait à des représailles massives de la part de l’ennemi rien que pour sauver la face. Or malgré toutes les menaces proférées par l’État hébreu, il n’y a eu aucune réaction sortant de l’ordinaire», a-t-il dit avant de poursuivre : «L’ennemi s’est contenté de se plaindre à la commission de surveillance de l’accord d’avril. De fait il sait que toute agression sera suivie d’une riposte appropriée, ce qui ne manquerait pas de se répercuter négativement sur la sécurité des colonies du Nord, et sur les luttes politiques à l’intérieur d’Israël». Le dignitaire chiite estime d’autre part qu’en examinant la situation politique régionale, on constate que «les chances d’une offensive israélienne de grande envergure sont minimes. En effet, dit-il, la conjoncture politique en Israël ne permet guère aux dirigeants sionistes de s’embarquer dans une guerre. De fait, l’équation au sein de la société juive se pose désormais en termes de retrait et non de guerre». Quid d’un retrait unilatéral? «Une telle hypothèse est irréaliste», affirme sayyed Fadlallah. Et pour cause : «Les responsables politiques en Israël ne sont pas d’accord sur la question ; quant aux militaires, ils ne favorisent pas une telle option». «D’autre part, poursuit le dignitaire, les États-Unis n’admettent pas un retrait unilatéral car, selon eux, il est indispensable qu’un tel retrait ait lieu sur base des négociations pour un règlement». Enfin, l’ancien responsable du Hezbollah estime que l’État hébreu pourrait tenter de frapper «un camp d’entraînement des moudjahidine, en revanche, la question d’un retrait ou d’une attaque d’envergure ne se posent pas car les circonstances politiques n’y sont pas favorables», a-t-il conclu.
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a invité hier les Libanais à rester «vigilants». «Sans vouloir entrer dans les détails», le responsable du parti islamiste a ainsi mis en garde contre «quelque chose qui pourrait se produire au Sud d’ici la période des élections législatives anticipées en Israël». Par ailleurs, le président de la...