Le règlement de la présence palestinienne, une des conditions d'un accord avec Israël

Devant les correspondants de presse arabes, le président Lahoud s’est aussi arrêté sur la présence palestinienne au Liban. Il l’a située parmi les dossiers qui doivent être réglés préalablement à un accord avec l’État hébreu au sujet du Liban-Sud. Le chef de l’État a réaffirmé l’attachement du pays aux principes qui fondent depuis plusieurs années la politique étrangère du Liban, pour ce qui a trait principalement aux pourparlers de paix avec l’État hébreu. Il a constaté sur ce plan qu’Israël «n’a épargné aucun effort pour ébranler l’unité nationale, mais n’a pas réussi parce que la cohésion interne est plus forte». Le général Lahoud a aussi révélé devant ses interlocuteurs que le sous-secrétaire d’État américain pour les Affaires du Moyen-Orient, M. Martin Indyk, lui avait dit au cours d’une visite que le problème du Liban-Sud est sur le point d’être résolu. Mais le général Lahoud ne partageait pas ce point de vue. Il l’a fait savoir à son visiteur en mettant l’accent sur trois points. Selon lui, le Liban ne peut pas jouer le rôle de policier au service d’Israël. De plus, une solution doit être trouvée au problème que pose la présence de 400 000 Palestiniens sur son sol. Le général a enfin mis l’accent sur la concomitance des deux volets libanais et syrien des pourparlers avec Israël. Il a particulièrement insisté sur le fait que «nul ne peut prétendre à disposer du Liban, d’autant que les développements dans la région ont prouvé que l’accord d’Oslo était un échec». A ses visiteurs, le président Lahoud a affirmé qu’il avait prédit «devant 500 officiers», il y a cinq ans, l’échec de cet accord conclu entre Israël et les Palestiniens.