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Actualités - ANALYSE

La préparation du budget 99 commence cette semaine Le gouvernement face à son premier test

C’est en principe cette semaine que le ministère des Finances doit entamer la préparation du budget 1999, qui devrait être prêt fin février, afin que l’Assemblée nationale puisse l’étudier et l’adopter au plus vite de façon à réduire au maximum la durée d’application de la règle du douzième provisoire. Les milieux politiques, financiers et parlementaires sont à l’affût des décisions du gouvernement pour lequel la préparation du budget va constituer un premier examen. Quels moyens le gouvernement entend-il appliquer pour améliorer les recettes du Trésor et réduire ainsi le déficit budgétaire qui constitue le problème essentiel ? Comment le gouvernement entend-il appliquer sa politique d’austérité et de limitation des dépenses ? Comment entend-il réactiver la perception des taxes, des impôts et des factures ? Autant de questions dont les réponses devraient en principe figurer dans le projet de budget que l’équipe Hoss soumettra prochainement au Parlement. Rien n’a filtré jusqu’à présent sur les moyens que le gouvernement entend utiliser pour augmenter les recettes du Trésor et financer ainsi le coût de la nouvelle échelle des salaires devant entrer en vigueur au 1er janvier 1999, l’augmentation des intérêts dus sur la dette extérieure, les besoins de la Caisse des déplacés dont le retour doit être achevé le plus vite possible selon les propres désirs du président de la République et les projets de développement dans les régions déshéritées. Car tout cela devrait se faire sans accroître le déficit budgétaire et sans non plus augmenter la dette publique. Mais cela sera-t-il possible tout simplement en réactivant la perception, en mettant fin au gaspillage et en adoptant une politique de restriction ? Ou faudra-t-il augmenter les taxes et les impôts et aller jusqu’à augmenter le prix du bidon d’essence et créer un moyen nouveau d’alimenter la Caisse des déplacés ? Tout le monde se souvient du document de réforme adopté il y a plusieurs mois par l’équipe Hraoui-Berry-Hariri et resté lettre morte. Ce document prévoyait l’adoption de mesures administratives et financières destinées à redresser la situation économique et à hausser l’indice de croissance. Mais rien n’a été exécuté malgré les efforts déployés par le ministère de la Justice qui a pris sur lui de préparer une série de projets de lois et de textes de décrets dont l’adoption et la publication étaient nécessaires pour la mise en application de certaines des mesures «décidées». Le gouvernement Hoss pourrait-il tirer profit du document de travail de l’équipe précédente ? Partiellement peut-être. À moins que le nouveau gouvernement n’envisage déjà d’adopter une politique financière totalement différente de celle de son prédécesseur. Car le gouvernement Hoss a déjà commencé à le faire en réduisant de trente à seize le nombre des ministres en charge des différents portefeuilles. Et la fusion des ministères n’est pas à exclure, même s’il n’est déja plus question d’une fusion des organismes sécuritaires comme le prouvent les dernières nominations décidées par le régime en place. Il reste que les orientations précises du gouvernement Hoss ne seront connues qu’une fois prêt le projet de budget 1999. Un examen important donc pour la nouvelle équipe au pouvoir qui a tout intérêt à le réussir pour ne pas décevoir une population qui a mis en elle tous ses espoirs…
C’est en principe cette semaine que le ministère des Finances doit entamer la préparation du budget 1999, qui devrait être prêt fin février, afin que l’Assemblée nationale puisse l’étudier et l’adopter au plus vite de façon à réduire au maximum la durée d’application de la règle du douzième provisoire. Les milieux politiques, financiers et parlementaires sont à...