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Actualités - CHRONOLOGIE

Archéologie - Précurseur des hiéroglyphes Ecriture égyptienne

La plus ancienne écriture, une forme phonétique ayant précédé les hiéroglyphes, a été développée en Égypte avant la Mésopotamie, affirme le directeur de l’Institut archéologique allemand au Caire. «Jusqu’à présent, il était admis que les Sumériens avaient développé la première écriture cunéiforme mais les preuves que nos archéologues ont trouvées à Abydos (en Haute-Égypte) ouvrent à nouveau le débat», a affirmé M. Gunter Dreyer à des journalistes de l’association de la presse étrangère. Leurs dernières découvertes font remonter de 200 ans la première forme connue «d’écriture phonétique lisible». Elle peut être datée à 3 200 avant J.C. et serait le précurseur des hiéroglyphes. Jusqu’à présent, les savants fixaient à 3 000 avant J.C. l’invention des premiers hiéroglyphes, après que les anciens Mésopotamiens eurent développé l’écriture cunéiforme. Les preuves, a-t-il souligné, sont contenues dans environ 170 inscriptions ou signes sur des tablettes d’argile et 100 inscriptions à l’encre sur des poteries qui ont été trouvées dans le site prédynastique d’Abydos, à 500 kilomètres au sud du Caire. Les tablettes et les poteries ont été trouvées dans la tombe du «roi Scorpion», surnommé ainsi par M. Dreyer, car des dessins de scorpions ornent de nombreuses vaisselles trouvées là-bas. Besoins bureaucratiques «Nous avons réussi à très bien comprendre les deux tiers des inscriptions qui ont été trouvées ces dix dernières années d’excavations à Abydos», site d’un immense cimetière royal prédynastique, a souligné M. Dreyer. «Les signes que nous avons trouvés ont plus de sens que ceux trouvés en Mésopotamie; et en Égypte nous avons un signe pour chaque consonne alors que dans le cunéiforme il y a un signe par syllabe», a précisé M. Dreyer. Lui et son équipe ont conclu que la plus ancienne écriture est originaire d’Égypte ou au moins a été découverte en même temps en Égypte et en Mésopotamie. «Elle a pu être transmise d’Égypte vers la Mésopotamie, ou le contraire, car il y a beaucoup d’indications qu’il existait des relations commerciales entre elles», a souligné M. Dreyer, qui toutefois souligne qu’il fallait encore beaucoup de recherches avant de pouvoir trancher définitivement la question. Des arbres, des serpents, des éléphants, un V inversé, symbolisant des montagnes, ornent les tablettes d’argile, dont les diapositives ont été montrées. Les premiers «textes» sont des documents administratifs, des procès-verbaux d’impôts gouvernementaux sur des produits commercialisés, des noms de rois ou de places, selon M. Dreyer. «L’économie a poussé les gens à écrire, plutôt que l’histoire ou les besoins religieux. L’écriture a été inventée pour des besoins bureaucratiques», a-t-il conclu.
La plus ancienne écriture, une forme phonétique ayant précédé les hiéroglyphes, a été développée en Égypte avant la Mésopotamie, affirme le directeur de l’Institut archéologique allemand au Caire. «Jusqu’à présent, il était admis que les Sumériens avaient développé la première écriture cunéiforme mais les preuves que nos archéologues ont trouvées à Abydos (en Haute-Égypte) ouvrent à nouveau le débat», a affirmé M. Gunter Dreyer à des journalistes de l’association de la presse étrangère. Leurs dernières découvertes font remonter de 200 ans la première forme connue «d’écriture phonétique lisible». Elle peut être datée à 3 200 avant J.C. et serait le précurseur des hiéroglyphes. Jusqu’à présent, les savants fixaient à 3 000 avant J.C. l’invention des premiers hiéroglyphes,...