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Actualités - ANALYSE

Les déclarations de Joumlatt indisposent les néo-loyalistes Un tabou, les dissensions confessionnelles

Alliés au Chouf et plus précisément à Deir el-Kamar, Dory Chamoun et Walid Joumblatt ne sont manifestement plus sur la même longueur d’onde, en matière de politique globale. Le premier a rendu visite aux présidents Lahoud et Hoss, pour confirmer la ligne de coopération adoptée par le PNL. Et le deuxième s’est répandu en déclarations acerbes qui indisposent les néo-loyalistes. Les portant à souligner que personne ne doit s’autoriser à jouer sur la fibre confessionnelle… Le leader du PSP a en effet laissé entendre que l’avènement du général Lahoud est une victoire pour les maronites sur les sunnites, avec marginalisation des pouvoirs du président du Conseil. M. Joumblatt voit dans la suppression de l’expression usuelle «le chef de l’État étant présent a présidé le Conseil des ministres» utilisée dans le communiqué de clôture des séances le signe que tous les mécanismes du pouvoir exécutif vont être changés au profit de la présidence de la République. Il s’érige dès lors en défenseur des droits des mahométans. «Alors que ses positions antérieures, quand il était ministre et qu’il faisait de l’opposition interne, étaient tout à fait différentes… », déclarent les néo-loyalistes. Pour qui, «M. Joumblatt cherchait alors manifestement à affaiblir la présidence du Conseil et son titulaire». Pour ces sources, «tout le monde doit comprendre que les dissensions confessionnelles constituent une ligne rouge. Damas est bien d’accord à ce sujet. De plus, l’opposition doit être dirigée contre le gouvernement, s’il y a lieu, non contre le régime pour en saper les débuts. Et en tout cas, le recours à des arguments d’ordre confessionnel sont prohibés parce qu’il risque d’empoisonner dangereusement le climat politique et de nuire ainsi gravement aux intérêts les plus élémentaires du pays». Ces personnalités se disent cependant «tranquilles : au plus fort de la mêlée, quand M. Hariri s’est récusé, il y a eu des tentatives de mobiliser confessionnellement la rue en sa faveur, mais elles ont piteusement échoué. Car les Libanais sont maintenant conscients de la nécessité de se rassembler sous une même bannière salvatrice et de ne pas réveiller les vieux démons des haines fratricides. Là où les haririens ont échoué, les joumblattistes n’ont donc aucune chance de réussir».
Alliés au Chouf et plus précisément à Deir el-Kamar, Dory Chamoun et Walid Joumblatt ne sont manifestement plus sur la même longueur d’onde, en matière de politique globale. Le premier a rendu visite aux présidents Lahoud et Hoss, pour confirmer la ligne de coopération adoptée par le PNL. Et le deuxième s’est répandu en déclarations acerbes qui indisposent les...