La police a arrêté le directeur d’une entreprise d’informatique pour avoir torturé «sauvagement» de jeunes femmes candidates au poste de secrétaire dans sa société, a rapporté mardi le journal gouvernemental Iran. Le directeur de cette entreprise, identifié sous son prénom Chahrokh, est accusé d’avoir transformé une des pièces de son bureau en une véritable «chambre de torture» avec «toute sorte d’instruments ainsi que des fouets et des muselières». Après plusieurs appels des voisins qui affirmaient entendre le soir des cris de femmes, la police a surveillé les lieux et les mouvements aux alentours avant de faire irruption un soir dans les locaux de l’entreprise, située dans un quartier du nord de Téhéran. Les policiers ont trouvé sur place des cassettes-vidéo montrant des scènes de torture sur des jeunes femmes candidates à un emploi dans l’entreprise ainsi qu’un nombre important d’objets ayant servi à la torture. Le directeur de la société, un divorcé qui a affirmé être ingénieur en informatique formé dans un pays européen, torturait «impitoyablement ses victimes et leur demandait d’aboyer comme des chiens», selon le journal. La police a visionné plusieurs cassettes qui montraient de jeunes femmes, colliers au cou et attachées à une corde, en train de crier et pleurer «sous la torture de l’ingénieur fou», a ajouté Iran.