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Actualités - REPORTAGE

Entretien - Peter Burleigh chargé d'affaires des Etats-Unis à l'Onu Washington pour un Liban souverain, même dans la Békaa

Le nouveau chargé d’affaires des États-Unis à l’Onu, Peter Burleigh, espère que les «nouvelles tendances apparues au Liban resteront positives». L’Amérique, déclare-t-il, «soutient l’effort entrepris au Liban et veut y contribuer». Selon lui, Washington veut un Liban souverain, même dans la Békaa. Originaire de Californie, Burleigh (56 ans) a démontré ses grands talents lorsqu’il a présidé, en novembre dernier, le Conseil de sécurité. Les diplomates ici s’accordent à dire qu’il est «extrêmement professionnel et pondéré. Il a une inimitable façon de traiter les crises au Kosovo et en Irak». Que pense Burleigh des récentes visites au Liban du secrétaire américain au Commerce, M. William Daley, et du secrétaire à la Santé, Mme Dona Shalala, qui ont fait d’importantes déclarations, encourageant les investisseurs américains à venir au Liban ? «Il est très important que le Liban demeure en paix, répond-il. Il est aussi très important que les groupes terroristes qui sont encore dans certaines régions du Liban soient entièrement déplacés hors du pays. Nous espérons que le gouvernement libanais pourra prendre le contrôle de tout son territoire y compris de la vallée de la Békaa et des autres régions. C’est une importante part de la stabilité politique et économique du Liban. Elle doit inclure aussi le reste du pays. Le processus d’assainissement est difficile et nous comprenons qu’il faudra encore du temps pour le faire». Burleigh poursuit : «Quant aux déclarations faites à Beyrouth par notre secrétaire au Commerce et notre secrétaire à la Santé et aux Ressources humaines, encourageant les investissements privés américains au Liban, je peux vous dire que les hommes d’affaires américains n’investiront leur argent dans votre pays que s’ils pensent qu’il est en paix et stable. Tout le monde reconnaît les grands talents des Libanais. Mais la question de la stabilité politique demeure primordiale». Peter Burleigh «connaît très bien» le nouvel ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, David Satterfield. «J’étais son patron, déclare-t-il. C’est un bon diplomate de carrière. Il a occupé de nombreuses fonctions importantes. Il a récemment travaillé à la Maison-Blanche, à la Sécurité nationale, et a occupé une position-clé au département d’État en tant que directeur du Bureau d’Israël, de Cisjordanie et Gaza (The Israel and the West Bank and Gaza Desk). Il a la chance d’être au Liban. Il est fier d’avoir été choisi pour occuper ce poste. C’est un grand honneur. J’espère que les Libanais le traiteront bien». Diplomate de carrière «depuis trente et un an», et spécialiste du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud. Peter Burleigh était chargé au département d’État des affaires de l’Asie du Sud, Dans les années 90, il travaille au département d’État pour s’occuper du bureau de Renseignement et de recherche, puis occupe le poste de coordinateur pour le contre-terrorisme durant la période de détention des otages américains au Liban, en 1991-1992. Le destin semble vouloir le prendre au piège dans la difficile et longue affaire irakienne. Avant la guerre du Golfe, il avait été choisi pour devenir le prochain ambassadeur américain en Irak. Lorsque la crise irakienne éclate en octobre cette année, il joue un rôle crucial pour la désamorcer en tant que président du Conseil de sécurité.
Le nouveau chargé d’affaires des États-Unis à l’Onu, Peter Burleigh, espère que les «nouvelles tendances apparues au Liban resteront positives». L’Amérique, déclare-t-il, «soutient l’effort entrepris au Liban et veut y contribuer». Selon lui, Washington veut un Liban souverain, même dans la Békaa. Originaire de Californie, Burleigh (56 ans) a démontré ses grands...