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Actualités - REPORTAGE

Design - Artishow présente une rétrospective de ses créations Agathe Saint-Girons, un tourbillon créatif (photos)

Agathe Saint-Girons expose chez «Artishow» ses bijoux «comme des objets», ses objets «comme des bijoux». Des pièces uniques, en métal précieux ou en verre ; des créations étonnantes, pur design original. Jusqu’au 9 janvier. «Artishow» c’est, rappelons-le, la galerie des jeunes créateurs, rue Baroudy, Achrafieh. Dans ce grenier à idées, une aile est aujourd’hui consacrée aux fantaisies d’Agathe Saint-Girons. Née à Avignon en 1967, cette jeune artiste française expose pour la troisième fois à Beyrouth. Elle avait participé en 1995 au Salon des artistes-décorateurs (SAD), dans le centre-ville, puis, en mai dernier, à la Foire internationale des artistes décorateurs (FIAD) au Beyrouth Hall. Lorsqu’il s’agit de parler boulot, Agathe Saint-Girons s’enflamme. Les mots coulent d’eux-mêmes, ses yeux brillent, sa voix vibre d’enthousiasme. Passionnée, débordante d’énergie, elle a déjà fait «deux fois le tour du monde». Et exposé ses œuvres dans de nombreux pays. Aujourd’hui, à part ses bijoux-sculptures, elle dévoile à Beyrouth de magnifiques objets en verre, usuels ou simplement décoratifs. «Je suis venue avec un travail assez complet, une sorte de rétrospective», indique-t-elle. «À la base, je suis plutôt métallurgiste, pas de formation mais de passion. Depuis quelques années cependant, je “tâte” du verre. Et continue d’apprendre un peu plus chaque jour». Si elle utilise plusieurs techniques, Agathe Saint-Girons est notamment spécialiste du verre soufflé. Chez «Artishow», côté verre, on peut voir des cendriers, des bougeoirs, des poignées de portes ou de tiroirs. La couleur mélangée au verre, cela donne tantôt des taches, tantôt des zébrures. Entre transparence et couleur, entre vide et plein, des créations du plus bel effet ! Il y a aussi les «météores millénium», des sortes de blocs compacts ovoïdes de différents volumes, lisses par endroits et creusés par d’autres, comme marqués par l’érosion. «Ces météores sont faits d’une matière que je crée à partir de couches intercalées de verre transparent et de verre de couleur», explique Agathe Saint-Girons. «Ensuite, il reste l’intervention du sablage». Bijoux Côté bijoux, une collection qui retrace tout le parcours de la jeune créatrice. Des pièces en argent massif, en or, en diamants et corail… «L’importance d’une rétrospective est qu’elle permet de définir en quelque sorte le “discours” de l’artiste», souligne-t-elle. «D’avoir une image globale et complète de son travail ; de retrouver le lien qui relie des œuvres créées à différents moments et à partir de différents matériaux». Chez «Artishow», Agathe Saint-Girons a donc réuni des broches, des bagues, des pendentifs et des bracelets aux mille formes. Des pièces récentes ou anciennes, mais qui portent toutes une même empreinte. «J’aime relever le pari de créer des objets modernes et fous à partir de matériaux classiques», indique-t-elle. «D’autre part, j’aime démystifier ces matières précieuses». Une idée originale : les objets-cadeaux enfermés dans un emballage en verre filé, soufflé au chalumeau. Cela peut être un porte-clés, des boutons de manchettes, des boucles d’oreilles ou un pendentif. «Ces pièces sont un compromis entre le verre et les bijoux», note l’artiste. «Le “packaging” est en lui-même une sculpture. Et à l’intérieur, il y a une autre création. Il faut faire un choix». Porter le bijou ou garder l’emballage. Car pour porter le bijou, il faut casser le verre… C’est souvent autour d’un thème précis qu’Agathe Saint-Girons crée ses objets : «philtre d’amour», «ovulation-fécondation», «bleu comme une orange». «Cela dépend de ce que je vis, car c’est toujours en rapport avec ma vie», dit-elle. C’est à Montreuil (banlieue de Paris) que se trouve l’atelier personnel d’Agathe Saint-Girons. C’est là et là seulement qu’elle crée. Le reste du temps, c’est-à-dire six à sept mois par an, elle le passe à l’étranger : Espagne, Japon, Brésil, Canada, France, Norvège, Belgique, USA, Allemagne… Aujourd’hui, elle s’est constitué une clientèle internationale. À Beyrouth, elle collabore depuis trois ans avec l’équipe d’«Artishow». «Nous avons une vision des choses très similaire, une même sensibilité», dit-elle. «C’est pour cela que j’ai plaisir à revenir, et aussi parce que j’aime beaucoup le Liban». Récompenses En 1997, Agathe Saint-Girons remporte le Prix européen et mondial de la première édition du «Word’s Best Jewellery Designer», une compétition internationale de bijoux contemporains organisée au Brésil. Le bijou primé est un bracelet en or 750 millièmes, incrusté de diamants et orné de 150 pierres précieuses coulissant librement sur des courbes. Toujours en 1997, Agathe Saint-Girons remporte le Prix AFAA du ministère des Affaires étrangères pour l’ouverture d’un deuxième atelier Saint-Girons à l’étranger.
Agathe Saint-Girons expose chez «Artishow» ses bijoux «comme des objets», ses objets «comme des bijoux». Des pièces uniques, en métal précieux ou en verre ; des créations étonnantes, pur design original. Jusqu’au 9 janvier. «Artishow» c’est, rappelons-le, la galerie des jeunes créateurs, rue Baroudy, Achrafieh. Dans ce grenier à idées, une aile est aujourd’hui...