R. Eddé : qu'attend Clinton pour exiger l'exécution de la 425?

Nous recevons du Amid du Bloc national M. Raymond Eddé une déclaration dont nous reproduisons ci-après le texte intégral : «Dans le journal An-Nahar du 11 décembre 1998, j’ai lu une déclaration du vice-président syrien, Abdel-Halim Khaddam, qui n’a pas manqué de m’étonner. «Il déclare solennellement : ‘‘Il n’est permis à aucun pays d’intervenir dans les affaires intérieures d’un autre pays’’. «Or, lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères et qu’il se trouvait à Colombo, il déclara tout simplement : ‘‘Nous n’avons demandé à personne l’autorisation d’entrer au Liban et nous ne demanderons à personne l’autorisation d’en sortir’’. (L’Orient-Le Jour 14 août 1976). «Le 15 mars 1978, le secrétaire d’État américain, Cyrus Vance, déclarait : ‘‘L’Administration américaine n’a pas demandé à Israël de mettre un terme à son invasion massive. Nous suivons attentivement ce qui se déroule au Liban-Sud et nous attendons de voir ce qui va se passer’’. (L’Orient-Le Jour 16 mars 1978). «Le 19 mars 1978, le Conseil de sécurité de l’Onu adoptait une résolution 425, ‘‘demandant à Israël de cesser immédiatement son action militaire contre l’intégrité territoriale du Liban et de retirer, sans délai, ses forces de tout le territoire libanais’’. «On pourrait donc déduire de tout ce qui précède qu’il suffirait que la Syrie se retire du Liban pour qu’Israël se retire du Liban-Sud et pour que le Liban recouvre sa liberté, son indépendance et sa souveraineté. «Alors qu’attend encore le Conseil de Sécurité pour faire respecter sa résolution 425? «Qu’attend le président Clinton qui s’intéresse actuellement à la région pour exiger l’exécution de cette résolution que son pays a approuvée en 1978?».