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Actualités - CHRONOLOGIE

Contestation - Libération des aounistes arrêtés jeudi Rassemblements et sit-in dans les universités (photos)

Suite à l’arrestation, jeudi, d’une quarantaine d’étudiants du «Courant national libre» (aouniste), la journée d’hier a été marquée par la suspension des cours dans la plupart des universités et par des sit-in sur les différents campus à Beyrouth, dans le Metn et à Jbeil. Les jeunes gens interpellés jeudi ont été libérés hier à l’aube par le procureur général Abdallah Bitar en attendant la fin des investigations. Soit le juge Bitar engagera alors des poursuites judiciaires à leur encontre pour distribution de tracts portant atteinte à l’État et au pouvoir, soit il prononcera un non-lieu en leur faveur. Les étudiants des différentes universités (l’Université libanaise, l’Université Saint-Joseph dans toutes ses branches, la Lebanese American University, l’Université américaine de Beyrouth, l’Université du Saint-Esprit et Notre-Dame University) ont observé des sit-in sur les campus. À partir de 8h les membres du courant national libre se sont empressés d’informer les universitaires de l’arrestation de leurs collègues les appelant à suspendre les cours et à manifester pour leur libération et pour la «défense des libertés». La mobilisation des étudiants a été importante et les cours ont été effectivement suspendus dans la plupart des universités. Mais après la libération des jeunes aounistes et leur arrivée dans leurs facultés respectives, les sit-in ont perdu de leur ampleur, les étudiants s’étant tranquillisés sur le sort de leurs camarades. À la Lebanese American University, les forces de l’ordre ont pénétré dans l’enceinte de l’université pour disperser le rassemblement qui avait été organisé. L’accès à l’Université Saint-Joseph (Huvelin) a été interdit dans l’après- midi par les Forces de sécurité intérieure suite à l’arrivée d’un groupe d’étudiants particulièrement enthousiastes de la faculté de droit de l’Université libanaise (Jal el-Dib). Les différents courants politiques ont participé à ces mobilisations, le Parti national libéral et les différentes formations de gauche ont publié des communiqués déplorant les arrestations et l’atteinte aux libertés individuelles fondamentales. Le mouvement déclenché hier a mobilisé tous les étudiants quelle que soit leur appartenance politique. «Liberté» «souveraineté», «indépendance» étaient les principaux slogans scandés. Le courant national libre a appelé tous les étudiants à participer à «la journée des libertés» organisée le lundi 14 décembre au campus de la faculté de droit de l’Université libanaise à Jal el-Dib afin de protester contre «la politique de répression des libertés». Par ailleurs, le secrétariat à l’information du Courant national libre a publié un communiqué stigmatisant les arrestations dont ont été victimes les étudiants appartenant au mouvement aouniste. «Leur seul crime a été de croire qu’ils avaient le droit d’accompagner le monde dans son action vers davantage de liberté, leur déception a été à la mesure des espoirs qu’ils se sont promis le jour où ils ont découvert toutes les proclamations qui ont appelé au changement», a notamment dit le secrétariat à l’information du Courant national libre. La commission à la jeunesse de ce même courant a, elle aussi, publié un communiqué dans le même sens. «Les membres du Courant national libre ne craignent personne, ils ont le courage d’affronter tout le monde car l’argent ne les a jamais souillés et leurs consciences sont tranquilles de tout crime et de toute allégeance extérieure». À Paris, c’est le Rassemblement pour le Liban/France qui a relayé cette campagne de protestation. «Le Rassemblement pour le Liban invite tous les défenseurs de la liberté et des droits de l’homme à condamner sans retenue les autorités libanaises et l’occupant syrien qui, sous couvert de respectabilité, resserrent toujours plus l’étau imposé aux libertés publiques, afin de briser les résistances internes à l’occupation du pays», a notamment dit le RPL dans son communiqué parisien.
Suite à l’arrestation, jeudi, d’une quarantaine d’étudiants du «Courant national libre» (aouniste), la journée d’hier a été marquée par la suspension des cours dans la plupart des universités et par des sit-in sur les différents campus à Beyrouth, dans le Metn et à Jbeil. Les jeunes gens interpellés jeudi ont été libérés hier à l’aube par le procureur...