Monicagate - La procédure de destitution enclenchée Clinton aux abois, à la veille de son voyage au P-O (photo)

C’est un Bill Clinton littéralement aux abois qui entame cette nuit sa visite en Israël et dans les territoires autonomes palestiniens après la procédure de destitution enclenchée hier soir par la commission judiciaire de la Chambre des représentants. Un voyage d’autant plus délicat que le président américain prévoyait de jouer les pompiers entre Israéliens et Palestiniens afin d’essayer de sauver ce qui peut encore l’être des accords de Wye Plantation, censés au départ le tirer d’affaire sur le plan intérieur. La décision de la commission est intervenue malgré un nouveau mea culpa de Bill Clinton. Pour la troisième fois seulement dans l’histoire du pays, la commission a approuvé les deux premiers de quatre articles de destitution, l’équivalent de chefs d’accusation, avancés à l’encontre du président pour son rôle dans l’affaire Lewinsky. L’article, touchant au parjure, a été adopté par 21 voix républicaines contre 16 démocrates. La Chambre des représentants tout entière sera donc appelée la semaine prochaine pour se prononcer à son tour sur la destitution. M. Clinton sera le second président américain frappé de ce sceau d’infamie si les 435 membres de la Chambre, à majorité républicaine, suivent la recommandation de la commission et décident de transmettre l’affaire au sénat pour un procès. S’exprimant dans les jardins de la Maison-Blanche, devant les caméras de télévision, M. Clinton avait fait état de son «profond remords» pour l’épreuve traversée par le pays. «Aucun mot ne peut entièrement exprimer le profond remords que je ressens pour ce que traverse le pays, et pour ce que les membres des deux partis au Congrès doivent affronter», a-t-il déclaré. Il n’a cependant pas reconnu avoir menti devant la justice.