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Actualités - CHRONOLOGIE

Bangs israéliens - Plainte libanaise au Conseil de sécurité Hoss : chantage armé

Depuis plus de quarante-huit heures, la population libanaise, plus particulièrement au Sud et dans le Grand-Beyrouth, vit au rythme des bangs supersoniques israéliens. L’aviation de l’État hébreu a même franchi le mur du son dans la nuit de mercredi à jeudi, réveillant les habitants de la capitale. Les derniers bangs nocturnes remontent à avril 1996, lors de l’opération «Raisins de la colère». Ces survols intensifs à basse altitude au-dessus de la capitale ont été interprétés dans les milieux loyalistes comme un «message» israélien au gouvernement libanais à la suite des prises de position du président Émile Lahoud en faveur de la Résistance au Liban-Sud. Les sources loyalistes affirment en outre que la multiplication des bangs supersoniques constitue également un message adressé à l’Administration américaine, qui multiplie les gestes de bonnes intentions et de solidarité avec le nouveau régime. Pour ces milieux, le ballet aérien israélien au-dessus du Grand-Beyrouth constituerait ainsi une manifestation d’impatience face au renforcement de l’autorité centrale au Liban et au rapprochement apparent entre Washington et Beyrouth. Tard dans la soirée d’hier, les appareils israéliens ont poursuivi leur intense survol des régions sud de la capitale et du littoral de la région méridionale du pays. Face aux violations répétées de son espace aérien, le Liban a présenté au Conseil de sécurité une plainte officielle contre Israël. Dans la journée, le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères Sélim Hoss était entré en contact avec les ambassadeurs des cinq Grands pour leur demander qu’un terme soit mis à ces agissements israéliens, qu’il a qualifiés de «chantage armé quotidien» et de «terrorisme prémédité contre les enfants, les femmes et les vieillards». Pour M. Hoss, l’État hébreu manifeste ainsi une «volonté délibérée d’entraver la vie quotidienne des civils innocents». C’est sur cette base que Beyrouth a également saisi le Comité de surveillance, chargé de faire appliquer les arrangements d’avril 1996.
Depuis plus de quarante-huit heures, la population libanaise, plus particulièrement au Sud et dans le Grand-Beyrouth, vit au rythme des bangs supersoniques israéliens. L’aviation de l’État hébreu a même franchi le mur du son dans la nuit de mercredi à jeudi, réveillant les habitants de la capitale. Les derniers bangs nocturnes remontent à avril 1996, lors de l’opération...