Les droits de l'homme dans l'Islam

Les droits de l’homme dans l’islam reposent sur deux principes: le premier c’est la dignité conférée par Dieu à l’homme, croyant ou incroyant. Le Coran souligne que Dieu a conféré une dignité à l’homme. Cette dignité se reflète jusque dans l’ordre donné par Dieu aux anges de se prosterner devant l’homme, bien que les anges n’aient d’autre fonction que d’adorer Dieu. Le second principe est que, comme l’indique le Coran, Dieu a institué l’homme comme son successeur sur terre. Voici pourquoi les droits de l’homme, dans l’islam, trouvent leur origine en Dieu et dans le Loi divine (la charia). Ainsi, ceux qui les violent, enfreignent la volonté et la loi de Dieu, un legs saint que ni la société, ni gouvernement n’ont le droit d’ignorer, et dont l’homme même n’a pas le droit de se désister. Les droits essentiels de l’homme, dans l’islam, sont: Droit à la vie: la vie est sacrée et toute atteinte à la vie et à l’entité matérielle et morale de l’homme est défendue. La charia le protège durant la vie de la personne, comme après sa mort. Droit à la liberté: la liberté de l’homme est sacrée, comme sa vie. L’homme naît libre par nature. Cette liberté l’accompagne et adhère à sa personne, et nul n’a le droit d’y porter atteinte. Droit à l’égalité: tous les hommes sont égaux en valeur humaine. Tout homme a le droit de profiter des ressources matérielles de la société à travers des sources d’emploi équitables, et tous les hommes sont égaux. Droit à la justice: l’homme est présumé innocent, et nul ne peut être considéré coupable en dehors d’une disposition explicite de la charia. L’homme ne peut être condamné sans une preuve irréfutable, et ne peut être considéré coupable pour le crime d’un autre. Il est interdit de faire souffrir le criminel, quel que soit le châtiment. L’humanité et la dignité de l’homme restent respectées. Droit des minorités: il est régi par les principes coraniques. Pas de contrainte en religion, et pas de préférence entre les hommes, sinon celle que confère la piété. Tout homme est libre de rendre un culte selon sa croyance. Droits civils dans la vie publique: chaque membre de la communauté (oumma) a le droit de participer à toute action à laquelle il est habilité, conformément au principe de la consultation (chaoura). Aucune considération de race ou de classe, ou toute autre, ne peut hypothéquer cette aptitude de tout membre de la oumma à occuper une fonction publique. Droits individuels de pensée et d’expression: la liberté de pensée, dans la recherche de la vérité, est un devoir, et tout homme est invité à penser, à embrasser une conviction et à exprimer sa pensée, sans ingérence ou usurpation de quiconque de ce droit, dans le cadre des limites générales définies par la charia. Liberté de déplacement et de résidence: toute personne a le droit de se déplacer de son lieu de résidence et d’émigrer, et il n’est pas permis de contraindre quiconque de quitter sa patrie. Droits sociaux: tout homme a le droit de vivre en communauté, de créer des institutions et d’acquérir les moyens d’exercer ce droit. Droits économiques: nul n’a le droit de priver quiconque de sa source de revenus ou d’y porter atteinte, et tout homme doit travailler et produire un revenu par des moyens légitimes. Droit de propriété: tout homme a le droit de conserver ce qu’il a gagné par ses propres efforts, et la propriété privée est légitime. Nul n’a le droit de déposséder quiconque de son bien, sinon dans l’intérêt public légitime et en échange d’un dédommagement équitable. Droit du nécessiteux: les pauvres de la communauté (oumma) ont un droit reconnu sur les biens des riches. L’exploitation des moyens de production pour le bien de la oumma est un devoir. Tout homme a droit aux nécessités de la vie, dans les limites de ce que les ressources de la oumma permettent.