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Actualités - CHRONOLOGIE

Raids fictifs - Cinq survols dans la journée d'hier Des appareils israéliens sèment la panique à Beyrouth (photo)

Des appareils israéliens ont survolé à cinq reprises hier la région de Beyrouth, franchissant plusieurs fois le mur du son, ce qui a semé la panique au sein de la population qui a cru à des tirs de missiles. Un premier survol, à basse altitude, s’est produit vers 9h, au sud de Beyrouth. Deux appareils israéliens ont crevé le mur du son, provoquant deux très fortes détonations. Un deuxième survol a eu lieu vers 11h, lorsqu’un nombre indéterminé de chasseurs-bombardiers ont survolé à haute altitude la capitale libanaise, franchissant à nouveau le mur du son. Puis de nouveau par deux fois dans l’après-midi et enfin jeudi à 1h07 du matin. Lors du premier passage, des sources des services de sécurité avaient annoncé que deux appareils israéliens avaient tiré deux missiles air-sol sur les collines de Naamé, au sud de Beyrouth, où se trouvent des positions du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) d’Ahmed Jibril. «La violence des détonations a été telle qu’elles ressemblaient à des raids aériens, mais il a été ensuite confirmé qu’aucun missile n’avait été tiré», a-t-on précisé de même source. Le porte-parole du FPLP-CG au Liban, Abou Rouchdi, a également confirmé qu’il n’y avait eu aucun tir israélien, mais que des appareils avaient bien survolé Naamé en simulant une attaque. «C’est une nouvelle tentative d’Israël pour atténuer la tension perceptible dans sa population et chez ses soldats après les pertes subies au Liban-Sud», a-t-il affirmé. Ces trois dernières semaines, sept soldats israéliens ont trouvé la mort dans la zone occupée par l’État hébreu au Liban-Sud dans des opérations menées par le Hezbollah. Le FPLP-CG est opposé aux accords d’autonomie israélo-palestiniens conclus par le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Les positions du FPLP-CG à Naamé ont déjà été plusieurs fois visées ces dernières années par l’aviation israélienne. L’un de ces raids avait fait deux morts. Le premier survol à basse altitude de la capitale, de sa banlieue-sud et de Naamé a provoqué la panique, notamment dans les écoles. Dans certains établissements, les enfants ont été regroupés loin des fenêtres. Un enseignant a indiqué que deux de ses élèves s’étaient évanouies. Dans la banlieue-sud, de nombreux élèves ont quitté les écoles pour rentrer chez eux, selon des témoins. Beaucoup de conducteurs se sont arrêtés dans les rues et de nombreux habitants se sont immédiatement rués aux balcons et sur les trottoirs pour scruter le ciel. Appel de Hoss au comité de surveillance À la suite des survols israéliens, le chef du gouvernement Sélim Hoss a invité le comité international de surveillance de l’application des accords d’avril 1996 à se saisir de ces «provocations» israéliennes. «Nous condamnons fermement ces actes agressifs et provocateurs de la part d’Israël contre le Liban», a déclaré à la presse M. Hoss, qui a assuré que le Liban «persiste dans sa position concernant la libération du sol de l’occupation israélienne». Par ailleurs, le comité de surveillance a achevé une réunion convoquée à la demande d’Israël sans se prononcer sur les plaintes déposées. Le comité s’était réuni mardi au siège de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) à Naqoura, saisi de deux plaintes, l’une israélienne, l’autre libanaise. L’État hébreu affirmait qu’une organisation paramilitaire libanaise avait tiré au mortier la semaine dernière à partir du village habité de Sawwané contre une position israélienne dans la zone occupée. Contrairement à son habitude, le comité (États-Unis, France, Syrie, Liban, Israël) ne s’est pas prononcé dans son communiqué final sur la matérialité des faits, une condition nécessaire pour établir s’il y a eu ou non violation des accords d’avril 1996. Selon ces accords, les belligérants au Liban-Sud s’engagent à épargner les zones civiles des deux côtés de la frontière internationale et à ne pas mener d’attaques à partir de zones habitées par des civils. Le Liban avait également déposé une plainte, que le communiqué du comité ne mentionne pas, au sujet de l’interception samedi d’un bateau de pêche libanais par une vedette israélienne au large du port de Tyr. Un pêcheur avait été blessé au cours de cet incident. «Le comité reconnaît que des pas positifs ont été faits grâce auxquels les incidents qui pourraient viser des civils ont diminué en dépit de l’activité militaire continuelle des derniers jours», s’est contenté d’indiquer le comité de surveillance, dont c’était la trentième réunion depuis le début de l’année.
Des appareils israéliens ont survolé à cinq reprises hier la région de Beyrouth, franchissant plusieurs fois le mur du son, ce qui a semé la panique au sein de la population qui a cru à des tirs de missiles. Un premier survol, à basse altitude, s’est produit vers 9h, au sud de Beyrouth. Deux appareils israéliens ont crevé le mur du son, provoquant deux très fortes...