Diplomatie - Le secrétaire américain à la Santé a rencontré Lahoud, Berry et Hoss Shalala impressionnée par le nouveau gouvernement (photos)

Depuis son arrivée au Liban vendredi dernier, le secrétaire américain à la Santé, Donna Shalala, ne tarit pas d’éloges à l’égard du nouveau régime. C’est ainsi qu’après avoir été reçue hier par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, Mme Shalala a affirmé que les États-Unis étaient «impressionnés» par le nouveau gouvernement de M. Sélim Hoss. Qui plus est, elle a d’ores et déjà annoncé que son rapport sur la situation au Liban reflètera «l’engagement du président Lahoud à l’égard de la chose publique; sans compter sa haute intelligence et ses idées bien précises concernant la manière de faire face aux problèmes complexes qui l’attendent». Et de poursuivre : «La levée de l’embargo, les visites effectuées par des membres du gouvernement américain au Liban et mon long séjour hors de Beyrouth constituent autant de messages positifs du gouvernement et du peuple américains au Liban». Rappelons que Mme Shalala avait visité au cours du week-end écoulé le Nord et la Békaa. Par ailleurs, le secrétaire US a affirmé avoir transmis «l’appui soutenu» du président Bill Clinton à son homologue libanais, à qui elle a fait part de la façon dont «nous avons été impressionnés par le nouveau gouvernement». «M. Lahoud nous a informés de certains de ses plans pour le pays, notamment la réforme administrative», a ajouté le secrétaire américain. Relevant enfin que le Liban «a fait des progrès, notamment en ce qui concerne les problèmes de sécurité», elle a conclu à sa sortie du palais de Baabda : «Nous sommes enthousiastes car le futur s’annonce prometteur. Le Liban a toujours eu une importance économique et stratégique pour les États-Unis». Chez Berry et Hoss Toujours accompagnée de l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield, Donna Shalala s’est rendue par la suite au siège du Parlement où elle a été reçue par le président Nabih Berry. À l’issue de la réunion, elle a notamment précisé que les entretiens avaient porté «sur les nouveaux défis auxquels doivent faire face le gouvernement et le peuple libanais ensemble, à savoir la réforme administrative et les problèmes économiques en particulier». «J’ai été très impressionnée par les convictions du président (Berry) concernant sa vision d’un Liban uni et son appui soutenu au gouvernement qui se préoccupera autant des régions périphériques que de la capitale elle-même», a-t-elle dit avant de se féliciter de la composition du nouveau cabinet qui comprend «des experts et des professionnels». Mme Shalala n’a pas manqué de réitérer son admiration à l’égard du nouveau gouvernement et de son chef en particulier à l’occasion d’une visite rendue par la suite à M. Hoss. «J’ai été surprise par sa profonde connaissance de l’économie mondiale et par la clarté de sa vision quant à la politique économique du gouvernement libanais», a-t-elle déclaré au terme de son entrevue avec le président du Conseil. Renouvelant l’appui de Washington au gouvernement actuel, Mme Shalala a conclu : «Ma réunion avec M. Hoss était très positive. Elle m’a aidée à comprendre les projets et la manière de penser du nouveau Cabinet». Après sa visite au président Hoss, la responsable US s’est rendue au Chronic Care Center tenu par l’épouse de l’ancien président de la République, Mme Mona Hraoui. Après une tournée effectuée dans le centre, Mme Shalala a été l’hôte à déjeuner du président Hraoui à son domicile de Yarzé. Elle devait rencontrer par la suite son homologue libanais, le ministre Karam Karam, avant de gagner le siège de Solidere où le PDG de la société Nasser Chammaa lui a exposé en détails les projets de reconstruction dans le centre-ville. Avant son départ mardi, au terme d’une tournée dans la région qui l’a conduite en Égypte, en Israël et dans les territoires palestiniens, Mme Shalala doit notamment visiter l’Université américaine de Beyrouth où elle donnera une conférence sur le thème : «L’aide à fournir au Liban en prévision du siècle prochain», et ce, à 13h30 dans la salle Issam Farès de l’AUB.