Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Polémique - débat sur la constitutionnalité de la désignation Hoss : les propos de Hariri sont étonnants

Le président du Conseil Sélim Hoss a répondu hier à son prédécesseur Rafic Hariri qui avait estimé jeudi, dans une conférence de presse, qu’à la place de M. Hoss, il n’aurait pas accepté d’être nommé chef du gouvernement. «Ces propos sont d’autant plus étonnants que la veille de cette conférence, j’avais rencontré M. Hariri dans le cadre de la tournée traditionnelle qu’effectue un Premier ministre désigné auprès de ses prédécesseurs», a déclaré M. Hoss, avant de poursuivre : «Je lui avais alors expliqué qu’il avait commis une faute en se récusant et en refusant par conséquent la solution que lui proposait le président Lahoud. Il m’avait alors dit que l’affaire était close». Et M. Hoss de préciser : «Afin de prouver que ma nomination n’est pas anticonstitutionnelle, je dois expliquer aux gens en quoi consistait la faute du président Hariri : je conviens avec lui que les députés n’ont pas le droit de s’en remettre au chef de l’État lors des consultations. Je l’avais dit avant M. Hariri. Mais il se trouve que mon avis et le sien ne font pas l’unanimité. Preuve en est que certains députés et experts juridiques pensent le contraire», a ajouté le chef du gouvernement. La faute de Hariri Selon lui, le président de la République a considéré que les députés qui lui avaient délégué leur voix s’étaient en fait abstenus de désigner un président du Conseil. «Mais M. Hariri a insisté pour que l’acte de délégation des voix soit considéré anticonstitutionnel, et c’est là son erreur», a affirmé M. Hoss, développant dans ce cadre les arguments suivants : «En effet, le chef de l’État n’est pas la référence qui convient pour interpréter la Constitution et n’est donc pas habilité à trancher la polémique concernant l’article 53. Le Parlement est la seule instance apte à interpréter les textes constitutionnels. Or, il n’y a aucun intérêt à recourir à l’Assemblée nationale car une telle démarche pourrait conduire à des dissensions confessionnelles aux résultats imprévisibles», a encore déclaré M. Hoss, avant de conclure : «Pour cette raison, j’ai dit au président Hariri qu’il aurait dû accepter la suggestion du chef de l’État et il ne m’avait pas contredit. Alors pourquoi dit-il qu’à ma place, il n’aurait pas accepté d’être nommé ?», s’est demandé le chef du gouvernement.
Le président du Conseil Sélim Hoss a répondu hier à son prédécesseur Rafic Hariri qui avait estimé jeudi, dans une conférence de presse, qu’à la place de M. Hoss, il n’aurait pas accepté d’être nommé chef du gouvernement. «Ces propos sont d’autant plus étonnants que la veille de cette conférence, j’avais rencontré M. Hariri dans le cadre de la tournée...